Bases n A l'issue de sa visite de travail et d'inspection effectuée jeudi à Tipasa, Alger et Boumerdès, le ministre de la Justice et garde des Sceaux, a rappelé que toute démocratie est basée sur une justice et une presse indépendantes et libres. En marge de l'inauguration de l'annexe de l'Ecole supérieure de la magistrature d'El-Harrach (Alger),Tayeb Belaïz s'est félicité du fait que grâce à la formation des magistrats, son secteur permettra à notre pays de dépasser les normes internationales à l'échéance 2014 pour passer de 4011 juges actuellement à 6 667. Une partie de ces derniers sera formée au niveau de la nouvelle Ecole supérieure de magistrature de 2 000 places pédagogiques en cours de lancement à Koléa (Tipasa) et dont le ministre vient de poser la première pierre. Il y aura donc 13 juges pour 100 000/habitants. Après avoir rappelé les principaux avantages dont a bénéficié le personnel du secteur de la justice (logement, transport, augmentation des salaires et rappels) , M. Belaïz a rappelé que son département a établi de strictes procédures judiciaires pour la lutte contre la corruption à travers des lois et la formation. Il a en outre insisté sur l'indépendance du magistrat qui doit être l'exemple devant le citoyen et être à son écoute. «Les juges ne sont pas des anges, mais ils doivent avoir des qualités et des principes et s'éloigner de tout ce qui peut nuire à leur travail et à l'autonomie de la justice», a-t-il précisé, et d'ajouter : «Les jugements devraient être à la hauteur des espérances des citoyens, basés sur l'égalité et la loyauté.» Lors de l'inauguration du nouveau tribunal de Koléa (Tipaza), M. Belaïz a, encore une fois, insisté sur le fait que les magistrats, les avocats et les greffiers doivent pouvoir travailler dans de bonnes conditions pour l'amélioration du travail judiciaire. Même les témoins devront être très bien accueillis, selon lui. «On doit différencier entre un témoin et un accusé», a-t-il précisé. Les plaideurs et leurs familles peuvent, eux aussi, bénéficier du bon pour les premiers soins médicaux au sein de l'infirmerie du tribunal, en cas de malaise ou de problèmes de santé. Pour leur part, les mineurs inculpés doivent être jugés dans un cadre éducatif et non pas répressif. En outre, le ministre s'est montré clair et direct devant le personnel judiciaire (magistrats, greffiers et avocats). S'adressant aux greffiers qui viennent de bénéficier d'augmentations de salaires allant jusqu'à 115% et de l'amélioration de leurs conditions de travail et de vie (restauration, transport...), il a déploré que «certains greffiers, une minorité, continuent, malgré cela, à créer des problèmes». Se montrant plus ferme, il leur a dit : «Vous avez eu satisfaction de vos revendications. Et s'il reste des revendications légales je suis prêt au dialogue. Mais je ne permettrai pas que le travail de la justice soit retardé. Ce sont des institutions stratégiques de l'Etat.» Enfin, le ministre a rappelé la dépénalisation de tout délit de presse. Souad Labri l En 2 minutes M. Belaïz a permis à Aïcha Kessaïssia, greffière au tribunal de Koléa (Tipasa), d'être promue greffière en chef. Elle a pu relever le défi d'établir devant l'assistance, un casier judiciaire en moins de 2 minutes. «C'est un encouragement au personnel de la justice», a-t-il commenté. Le ministre a également rendu le sourire à une greffière maman de 2 handicapés qu'il s'est engagé à prendre en charge. S. L.