Ténacité n Réuni hier, à la maison des syndicats à Alger, le Conseil national du secteur des communes (Cnsc) affiliée au Snapap a décidé de poursuivre la grève, qui est à son sixième jour aujourd'hui. Les membres du Cnsc ont tenu une réunion extraordinaire suite aux divers dépassements enregistrés au cours des quatre premiers jours de la grève. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Cnsc note que les travailleurs grévistes sont déterminés à maintenir leur action de protestation en dépit des pressions dont ils ont fait l'objet depuis le début du mouvement. Le communiqué précise que certains présidents d'APC, chefs de daïra, ainsi que des corps de la Gendarmerie nationale sont derrière les dépassements jugés «graves» et que le Cnsc va étudier. Outre le maintien de la grève illimitée, seront aussi reconduits les rassemblements chaque jeudi au niveau de chaque wilaya. Une manière pour les protestataires d'affirmer leur refus de subir répression et dépassement. Il est à noter que depuis le début, le mouvement de protestation est allé crescendo en suscitant une importante adhésion de la part des travailleurs. Le taux de participation est passé de 70% le premier jour à 85% le quatrième jour, selon le bilan communiqué par le Cnsc. Ce sont, en effet, plus de 1 200 communes réparties sur tout le territoire national, qui ont répondu favorablement au mot d'ordre, alors qu'elles étaient quelque 800 communes à participer à la grève de cinq jours, tenue au mois d'avril dernier. Il est à rappeler que le recours à cette protestation vient en réponse à la non-satisfaction de leurs revendications «légitimes», en dépit des multiples actions menées depuis le début de l'année en cours, ainsi que le refus des négociations affiché par le département d'Ould Kablia. Concernant les revendications de ce corps, on note la promulgation d'un statut particulier des travailleurs du secteur des APC et un régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Sont revendiquées aussi la réintégration des syndicalistes suspendus de leurs postes de travail, l'intégration de tous les contractuels et les vacataires, la révision du statut des corps communs et l'annulation de l'article 87 bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail. Il est à noter que ce syndicat représente plus de 400 000 travailleurs communaux, dont les agents d'assainissement de la voie publique et ceux de la voirie, ainsi que les contractuels et les vacataires de l'état civil.