Le Conseil national du secteur des communes (Cnsc), affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), entame aujourd'hui son troisième jour de grève illimitée. Hier, pour le compte de la deuxième journée de ce débrayage, plus de 1200 communes ont été paralysées haussant le taux de suivi à plus de 80%. Dans un communiqué rendu public hier, le Cnsc a réitéré sa volonté de poursuivre cette grève jusqu'à la satisfaction de ses revendications. Comme dans tout mouvement de protestation, les grévistes ont fait l'objet de pressions et d'intimidation de la part des responsables locaux. «Le bureau du Conseil national dénonce avec force les pressions et les menaces exercées par les services de wilaya et de daïra et certains responsables des communes», souligne le Cnsc dans son communiqué. Selon le communiqué de ce syndicat, des remplacements de grévistes ont été enregistrés au niveau de la commune de Guellil (Setif) alors que le président de l'APC de Dély Brahim (Alger) a menacé carrément les grévistes. Le syndicat des communaux a signalé également, l'intervention des services de sécurité de la wilaya et des daïras par des menaces et des intimidations contre les travailleurs dans la commune de Béchar pour casser la grève. Ces pratiques ne semblent, cependant pas, décourager les grévistes et le Conseil national du secteur des communes. Bien au contraire, ce dernier tient à son mot d'ordre de la grève illimitée pour défendre sa plate-forme de revendications. Dans son communiqué, le Cnsc a d'ailleurs, salué la mobilisation et le degré de conscience des travailleurs quant «à leur détermination à défendre leurs droits et leur dignité». Demain, les communaux vont durcir leur mouvement et passer à une vitesse supérieure de leur action. En plus de la grève, ils observeront des sit-in devant les sièges de toutes les wilayas du pays. A rappeler que durant le premier jour du débrayage, la grève a été suivie à 70% au niveau national alors que certaines communes ont atteint carrément les 100% de suivi. Durant ce premier jour, les responsables du syndicat ont signalé des dépassements tels les pressions et harcèlements au niveau des wilayas de Boumerdès et de Sidi Bel Abbès. A travers cette grève, le Cnsc réclame le respect des libertés syndicales et du droit à la grève, l'élaboration d'un régime indemnitaire et du statut particulier, l'intégration des fonctionnaires non encore régularisés et l'association du syndicat à l'élaboration du nouveau Code du travail.