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Histoires vraies
Le prisonnier oublié (4e partie)
Publié dans Info Soir le 16 - 05 - 2011

Résumé de la 3e partie n Personne ne s'inquiète de l'absence de Peter Studer qui, en fait, est emprisonné dans la cave de la mairie...
Oui, monsieur le commissaire... Mais ils crient toujours quand ils sont en colère.»
Plusieurs jours ont passé, après les cris dont il parle et dans la cellule de Peter, c'est à nouveau l'obscurité complète. Pas un instant il n'a pensé qu'on l'avait oublié. Tant de gens s'étaient occupés de lui : tous ces gendarmes, tous ces inspecteurs. Cela l'a amené à réviser ses jugements sur la démocratie : tout ce qu'on disait de la police et de ses manigances devait être vrai. Les policiers le croyaient coupable mais n'osaient pas le tabasser pour le faire avouer, alors ils avaient décidé de l'affamer.
Ce qui lui est alors le plus pénible, c'est d'être sans nouvelles de sa mère, de ses quatre frères et sœurs dont il est l'aîné, de ne pas pouvoir communiquer avec ses amis, l'impression d'être rayé du monde des vivants, sans avoir pu prévenir personne. Et la soif devient tellement intolérable qu'il en vient à boire son urine.
A son tour convoqué par le commissaire, le secrétaire de mairie, un pète-sec qui, pourtant, devrait être un homme organisé, ne se sent nullement concerné.
«Bien sûr, monsieur le commissaire, nous avons forcément une responsabilité morale. Mais en somme, nous n'avons rien à faire avec la cellule des prisonniers. Ça ne nous regarde pas, ce qui se passe là-dedans. Pour ce qui est de l'entretien et de la nourriture, c'est l'affaire des gendarmes. Jusqu'à présent, toutes les personnes qui y ont été incarcérées l'ont été aux soins de la gendarmerie. Avouez qu'elle n'est pas loin, en face, à peine à cinquante mètres...
— Mais le nettoyage, il n'incombe pas à la mairie ?
— Si. Mais seulement lorsque la cellule est vide.
Si la porte du couloir est ouverte, notre femme de ménage nettoie la cellule. Si elle est fermée c'est que la cellule est occupée et tombe dans la compétence de la gendarmerie...»
Evidemment, après huit jours et malgré les précautions qu'il prend, la cellule du pauvre Peter est devenue un lieu infect. Il suit désormais la succession des jours en essayant de percevoir, d'une ouïe de plus en plus sensible, les bruits de la ville à travers l'épaisseur des murs. Ces bruits sont le seul lien avec la vie, la seule raison d'espoir qui lui reste. Car il lui est venu à l'esprit que les policiers veulent tout simplement le liquider, et l'ont pris pour un terroriste. Affamé, il mâche les étiquettes en cuir de son blue-jean.
Le contremaître de l'usine où travaille Peter lève les bras au ciel devant le commissaire :
«Ah ! Bien sûr... Si on avait su ! Mais on ne savait pas ! Le premier jour de son absence, on ne s'est pas étonné. Il avait le droit d'avoir la grippe, ce garçon.
— Mais enfin, Peter est bien noté. Il a toujours été consciencieux ?
— Ben oui...
— Ce n'est pas son genre de s'absenter sans prévenir ?
— Ben non...
— Et pourtant, au bout de quelques jours, vous l'avez rayé de la liste du personnel, comme ça sans faire la moindre enquête ?
— Ben oui.»
Des jours et des jours ont passé. Quatorze jours.
C'est à peine croyable. Bien qu'il ne soit pas catholique pratiquant, Peter essaie de se rappeler les prières apprises dans son enfance. Il tente aussi de s'écorcher la main pour boire son sang. (A suivre...)


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