Arezki Tesbia, comme tant d?autres musiciens, est en butte à quelques difficultés. «Il y a, en effet, des entraves que je rencontre en tant que musicien faisant partie d?un orchestre philharmonique. Il y a d?abord la non-disponibilité et le coût exorbitant de l?instrument. Il y a par ailleurs l?inexistence quasi totale de lieu où répéter. Cela influe énormément sur la qualité du travail. En outre, il y a non-disponibilité de partitions. Il est très difficile d?en trouver. Le chef d?orchestre se voit obligé d?aller à l?étranger pour en chercher, de les louer aux bibliothèques.» Malgré toutes ces entraves, Arezki ne baisse pas les bras. Il continue de s?adonner à sa passion, à son métier. Il continue d?affectionner son instrument et la musique pour progresser, s?élever et se frayer un chemin vers le panthéon des grands instrumentistes. Mais Arezki se désole du manque de moyens pour la diffusion et la vulgarisation de la musique classique universelle et des représentations d?opéra, et aussi du manque de structures à même d??uvrer dans ce sens. Il dit : «A Paris, et ce n?est qu?à titre d?exemple, il y a un nombre considérable de conservatoires et d?écoles de musique, alors que chez nous, à Alger, on n?en dénombre qu?un seul. A mon avis, il faut créer et multiplier les espaces où l?enseignement et l?exercice de la musique classique universelle seront permanents et durables. Il n?y a pas, chez nous, suffisamment d?orchestres. Nous en avons seulement trois sur tout le territoire national, alors qu?en France (toujours à titre d?exemple) chaque ville a ses orchestres symphoniques et philharmoniques. Donc, il faut mettre en place, dans chaque ville, des orchestres ?uvrant au développement et à la diffusion durable de la musique classique universelle.» En dépit de ces quelques obstacles rendant difficile la pratique de la musique classique universelle, Arezki garde espoir, car l?exercice de celle-ci se fait, se multiplie, se diversifie, puisque chaque mois il y a trois rendez-vous musicaux, le premier de l?Orchestre symphonique national ; le second de l?Orchestre philharmonique d?Alger et le troisième de l?Orchestre symphonique de la radio nationale. Il espère qu?il y aura d?autres ensembles musicaux pour donner d?autres récitals.