Portrait Très jeune, dynamique et au talent indéniable, Arezki nourrit une passion pour la musique. Sa préférence va toutefois à la musique classique, car elle représente pour lui «une élévation, une évasion, une pureté, une spiritualité». En effet, la musique classique l?a entraîné à s?y consacrer entièrement, à s?en imprégner. «J?aime la musique classique , et c?est cette passion qui est en moi qui m?a conduit à suivre des cours de musique. J?ai décidé de m?inscrire, en 1997, au conservatoire de la place des Martyrs (Alger) en même temps que je suivais des cours à l?Institut régional de musique d?Alger (Square). J?ai passé trois ans au conservatoire et sept ans à l?institut. D?ailleurs je finis cette année», dit-il. Arezki Tesbia, un jeune instrumentiste, s?est spécialisé dans l?exercice des percussions, un instrument qu?il manie si bien et qu?il traite avec mesure, maîtrise, doigté et énormément de distinction. Agé de 24 ans, Arezki Tesbia, qui est ouvert aux conseils et aux enseignements, ne cesse d?approfondir ses connaissances en matière de musique et de jeu musical, fait partie, depuis maintenant près de deux ans, de l?Orchestre philharmonique d?Alger, sous la conduite de Amine Kouider. «C?est une chance pour moi de faire partie d?un ensemble philharmonique, car cela me permet de faire valoir mes aptitudes musicales, de renforcer mes connaissances en matière de musique, d?approfondir ma relation avec la musique et avec l?instrument», dit-il. Et d?ajouter : «J?ambitionne aujourd?hui de passer à un autre stade, celui du professionnalisme en allant poursuivre des études à l?étranger. Et dès mon retour, j?ambitionne d?ouvrir une classe où j?enseignerai l?approche des percussions car, chez nous, il n?y a pas assez de professeurs pour enseigner la pratique de ce genre d?instruments. Il n?y en a qu?un seul.» Effectivement, la place du jeune étudiant qui ne cesse d?affirmer davantage son talent au sein de l?Orchestre philharmonique est une opportunité inouïe ; c?est une opportunité parce que cet ensemble est principalement constitué d?instrumentistes professionnels et, par voie de conséquence, il est considéré comme un orchestre professionnel. Il est d?ailleurs coté à l?étranger. Certains connaisseurs disent qu?il est classé second après l?Orchestre symphonique d?Egypte. «Donc en faire partie est vraiment un avantage et une fierté», dit-il. Arezki Tesbia s?est spécialisé dans une approche personnelle de la musique, donc de l?instrument. Son jeu précis, sa maîtrise de l?instrument (timbales) l?a révélé au grand jour. Amine Kouider l?a repéré, il a détecté en lui des qualités musicales protubérantes et, sans hésiter, il l?a invité à intégrer l?Orchestre philharmonique d?Alger. Auparavant, Arezki Tesbia faisait partie d?un ensemble musical constitué d?étudiants. Cet ensemble a été créé par Amine Kouider afin de former les futurs musiciens à même de mener, à l?avenir, des prestations musicales et des représentations d?opéra avec une connaissance approfondie et certaine. Ensuite, vu ses compétences en matière de jeu, Arezki Tesbia n?a pas tardé à se hisser à un niveau plus élevé, à jouer dans la cour des grands.