Au jour d'aujourd'hui environ 14 000 personnes sont arrivées en bateau en Italie et à Malte depuis la Libye, dont 1 669 sont arrivées vendredi et samedi», a déclaré la porte-parole du Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), Melissa Fleming. Le personnel du HCR a, par ailleurs, constaté sur place que des centaines de personnes qui dans un premier temps avaient fui vers la Tunisie ou l'Egypte sont revenues en Libye pour embarquer sur des bateaux qui doivent les amener en Europe. «Parmi eux, il y a des réfugiés, dont des membres des communautés somaliennes, érythréennes et éthiopiennes», a expliqué Mme Fleming. «Ces personnes sont installées dans des camps en Tunisie et en Egypte et ne peuvent rentrer dans leur pays d'origine en raison de conflits ou car elles risquent d'être incarcérées», a-t-elle indiqué. Ces réfugiés préfèrent donc revenir en Libye, malgré le danger, car elles ne parviennent pas non plus à quitter les côtes tunisiennes en partie en raison d'un récent accord entre l'Union européenne et la Tunisie, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). «Une partie de cet accord dit que les Européens vont investir dans l'économie tunisienne, et une partie de l'accord dit que la Tunisie doit aider à stopper le départ des bateaux», a expliqué une porte-parole de l'OIM.