Résumé de la 28e partie n Ahmed, le prince de Touggourt s'est épris de la fille de son cousin, prince de Témacine, alors qu'il voyage chez lui incognito. Arrivé chez lui, Ahmed ne cesse de penser à la belle Aïchounèche. Son père, le prince Mohammed, est son cousin et on dit que le mariage entre cousins et fils de cousins est le meilleur qui soit. Certes, Mohammed et lui ne s'entendent pas et se jalousent même mais leurs relations ont été, jusqu'à présent correctes. Ce mariage ne manquera pas de les améliorer, aussi son cousin ne lui refusera-t-il pas sa fille. Il réunit son conseil et lui expose son projet. — Voici, dit-il, j'ai voyagé aujourd'hui à Témacine pour prendre le plus d'informations sur cette ville que l'on dit imprenable… Les conseillers savent bien que la ville est imprenable, et déjà ils redoutent que leur souverain n'ait l'idée d'attaquer Témacine. — Mais c'est autre chose que j'ai découvert ! Les conseillers sont surpris. — J'ai découvert une femme… Une femme ? En quoi cela peut-il être extraordinaire ? — Cette femme, continue le prince, est la fille de mon cousin, le prince de Témacine… J'ai conçu le projet de l'épouser ! Les conseillers sont surpris mais en même satisfaits : voilà qui va éviter une guerre avec Témacine, voilà qui va éviter des morts… — Qu'en pensez-vous ? dit le prince. — C'est là une bonne chose, prince ! — Cela va renforcer les liens entre nos deux royaumes ! Le prince sourit. — Alors vous êtes d'accord pour que je formule ma demande ? Les conseillers répondent d'une seule voix : — Oui, prince Le prince charge deux des membres du conseil d'aller formuler la demande en son nom. «Vous remettrez à mon cousin deux charges de dattes ainsi que des tissus et des bijoux pour sa fille. Dites-lui que je veux que le mariage soit célébré le plus tôt possible !» Les hommes partent, avec des mules chargées de présents et une escorte d'une vingtaine de soldats. Quand ils arrivent aux portes de Témacine, les gardiens s'alarment. — Des soldats viennent de Touggourt ! On les compte. — Ils ne sont qu'une vingtaine ! On sourit. — Ce n'est pas avec une vingtaine de soldats qu'on va conquérir une ville ! Mais on se méfie. — Et si une armée est cachée ? — Ils attendront qu'on ouvre la porte pour se précipiter ! — Il faut avertir le prince ! (A suivre...)