Ils sont venus des quatre communes de la daïra de Beni Douala pour prendre part à la marche organisée par la cellule de crise afin de demander la libération du jeune Mourad. Des centaines de citoyens ont afflué ce jeudi matin au siège de la mairie de Béni Douala où devait se tenir un rassemblement qui sera suivi d'une marche. La procession devait passer par la sûreté de daïra afin d'interpeller les services de sécurité sur ce phénomène qui a fait près d'une cinquantaine de victimes parmi les entrepreneurs de la région ou leurs proches. Ces actions – pour dire «halte aux kidnappings en Kabylie» – ont commencé en novembre 2009 lorsque les habitants de la commune d'iflissen (daïra de Tigzirt) se sont mobilisés pour exiger la libération d'un entrepreneur du village Issenadjen enlevé par un groupe armé. Une action qui s'est soldée par la libération sans condition de l'otage. Depuis cette date, le mur de la peur est tombé et les villageois ne se laissent plus intimidés. Fréha, Aghribs, Boghni et aujourd'hui Béni Douala et Mechtras refusent de se plier au diktat des ravisseurs. Après la marche de Béni Douala ce matin, c'est la commune de Mechtras qui sera au rendez-vous demain pour un rassemblement prévu au stade communal de la ville à 10h, et organisé par la coordination des comités des archs de Mechtras et de Mekla afin d'exiger la libération de H. Ali, entrepreneur âgé de 71ans. Dans une déclaration rendue publique, hier, ladite coordination exige la libération «inconditionnelle et immédiate» de la victime qui est diabétique et hypertendue.