Distinction n Une cérémonie de remise des prix aux lauréats du Concours contes et légendes sahariens a eu lieu, hier, au Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah). Le premier prix de la catégorie «Adulte», est revenu à Balaou Boudjemâa pour son conte en langue amazighe Adabani. Le deuxième prix est revenu à Fadela Ammour pour son conte Aflawas et la gerboise, écrit en langue française, et le troisième à Lahbib Ighina pour son conte en langue arabe Tanass as wa anass. Dans la catégorie «Jeune public», le premier prix a été décerné à un conte en langue arabe Le jeune et le palmier gigantesque écrit par Wassila Abdi. Le deuxième prix est revenu à Ania Aftini pour son conte Le fils de la lune, écrit en langue française. Le troisième prix a été retiré car les textes ne répondaient pas aux normes par rapport à la qualité de l'écrit qui manquait d'originalité, d'authenticité, de teneur. Notons que 62 textes dont 20 en langue arabe, 6 en langue amazighe et 38 en langue française, ont été collectés pour la catégorie «Seniors», et 6 textes à savoir 3 en arabe et 3 en français sont entrés en lice dans la catégorie «Jeunes» et ce, pour ce concours qui est créé en marge du festival international des arts de l'Ahaggar. Par ailleurs, et à l'issue de ce concours, le jury a formulé les recommandations suivantes pour la prochaine édition, tout d'abord «reconsidérer les catégories du concours Adulte et Jeune public par les critères d'expression, passant ainsi à trois langues : arabe, tamazight et française» et, ensuite, «bonifier les récompenses accordées aux lauréats du concours en tamazight dans le but d'encourager la collecte des contes et légendes dans leur langue originelle». Les organisateurs ont, en outre, fait savoir que les contes des lauréats des deux éditions seront réunis dans un recueil qui sera édité par le ministère de la Culture. Pour sa part, Farid Ighilahriz, commissaire du festival, a expliqué que ce concours récompense chaque année les lauréats pour «la connaissance du patrimoine culturel oral», «l'authenticité et la capacité de restituer ce patrimoine ancien ou à le réinventer», et aussi pour «la qualité de l'écriture». Farid Ighilahriz a également expliqué que la création du Concours est motivée par le souci de «valoriser le patrimoine immatériel de l'Ahaggar» et de «protéger les différents biens culturels de la région». Il a, ensuite, souligné la nécessité de préserver l'intégrité (et l'intégralité) des traditions qui régissent jusqu'à présent le mode de vie des habitants de l'Ahaggar, et de «contribuer à la diffusion et à la socialisation des biens culturels immatériels». «Les Touareg sont détenteurs d'un riche et unique patrimoine culturel qui forge son identité», a-t-il dit. Et d'ajouter : «Ce peuple est dépositaire de connaissances et d'un système de transmission de sa culture, de son histoire et de sa mémoire. C'est un peuple qui demeure attaché à son oralité.» Toutefois, il a déploré que «cette oralité soit menacée par la modernité qui tend à la dévitaliser», d'où l'intérêt de ce Festival qui a pour mission d'instaurer une dynamique effective et durable pour la sauvegarde et la transmission du patrimoine immatériel saharien.