Les manifestations du 2e Festival international des arts de l'Ahaggar se sont terminées, lundi dernier, en beauté au campement d'Agennar. Le léger vent de sable qui s'est levé dans le campement n'a pas dispersé l'assistance. Les battements du T'bel et du ganga ont réussi à garder l'audience au superbe campement, conçu spécialement pour l'événement. Le commissaire du Festival, Farid Ighilahriz, a affiché sa satisfaction quant au déroulement de l'événement et à son organisation à plus de 1 900 km de la capitale. Chose qui n'est pas évidente. Evoquant les conférences qui se sont déroulées à la maison de la Culture de la ville, Farid a indiqué que « les communications des spécialistes ont été simplifiées, certes, mais elles ne sont pas dépourvues de sens, elles sont très intéressantes et à la portée de tout le monde ». A propos du campement de Aguenar , le commissaire de l'événement trouve que c'est « un défi de ramener tout le nécessaire pour gagner le pari ». Du point de vue des professionnels événementiels, l'organisation a été très pointilleuse. Les notables de la ville, les personnes respectueuses de la région, ont donné un véritable coup de pouce du point de vue organisation et sécurité, aux éléments chargés de ce travail. Sachant que la région de Tamanarasset est l'une des très grandes villes du Sahel, les services de sécurité ont fait de la ville de Hadj Moussa Akhamoukh une vraie terre de quiétude et de sérénité, où les familles ont la possibilité de se déplacer, même à pied, pendant la nuit. Sur le plan culturel, Ighilahriz trouve que « la majorité des musiciens et chanteurs qui sont venus sont de renommée internationale, et ont subjugué l'assistance durant tout le festival ». A propos des ateliers, notre interlocuteur a indiqué qu'il n'est pas aussi facile de dresser des tentes et recevoir quotidiennement de grandes affluences jusqu'au petit matin. A titre d'exemple, les ateliers de dessin et celui de bande dessinée manga ont enregistré plus d'un millier de participants. L'atelier d'observation d'astronomie ne cesse d'attirer des foules pour voir de près à travers un télescope semi-professionnel, les étoiles, la Lune croissante. En marge de la clôture, les résultats du concours contes et légendes du patrimoine saharien, une manifestation à laquelle ont participé 70 candidats. Le premier prix dans la catégorie adultes revient à Balaou Boudjemâa Bengali pour son conte écrit en tamazight, intitulé Adabani. Le deuxième prix, dans la langue de Molière ayant pour titre « Aflawas et la gerboise », reveint à Mme Ammour Fadéla. Quant au troisième prix, il revient à Ighiba Lahbib, écrit en langue arabe intitulé « Tanss ad wanass ». Pour ce qui est de la deuxième catégorie, la catégorie jeune public, le premier prix a été attribué à Abdi Ouassila. Son conte écrit en langue arabe a pour titre « Le jeune et le palmier géant ». Iftinni Anni a décroché le deuxième prix pour le conte de « Le fils de la lune ». Les cadeaux sont conséquents : entre dix mille et vingt mille dinars pour la première catégorie. Des téléviseurs plasma et des ordinateurs portables pour la seconde catégorie. Le T'bal d'In Salah, Ganga d'Illizi, Jakmi Abalessa, et autres et les danses séculaires des groupes targui ont fait «trembler» de joie un public nombreux venu de plusieurs localités environnantes souvent à pied et ce, rien que pour fêter comme il se doit cette dernière soirée de ce festival. Par ailleurs et face à tous ces défis, le commissaire de ce Festival, qui est également directeur de l'Office du parc national de l'Ahaggar (OPNA), a préféré conclure les manifestations en misant sur des notes d'optimisme en remerciant tous les participants et le public pour le chaleureux accueil réservé à ce Festival. Dans le même ordre d'idées, il espère à ce que la prochaine édition soit encore plus enrichissante. Ne dit-on pas déjà que l'art, c'est la plus sublime mission de l'homme, puisque c'est l'exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et à le faire comprendre. Le rendez-vous est déjà pris pour l'année prochaine pour faire comprendre, encore davantage, les arts, le savoir et le savoir-faire de la région de l'Ahaggar.