Résumé de la 34e partie n Ahmed a réussi à enlever la princesse de Témacine et veut l'épouser, mais la jeune fille exige le consentement de son père. Il envoie donc des messagers auprès du prince Mohammed pour lui demander pardon et l'autoriser à épouser sa fille. «Répondez-lui, dit le prince, toujours en colère contre son cousin, répondez-lui qu'il m'a humilié en enlevant ma fille ! — Il demande pardon ! — Dites-lui que je ne peux lui pardonner que s'il lui rend sa liberté ! Les messagers rapportent ces propos au prince Ahmed. — Si je lui rends sa liberté, il l'empêchera de me revoir ! — Peut-être faut-il lui faire confiance… Le prince rit. — Mon cousin, je le connais, c'est un fourbe et un jaloux ! Ahmed va retrouver la princesse et lui fait part de la réponse de son père. — Je me suis humilié en lui demandant pardon et voilà la réponse qu'il me fait ! Il exige d'abord que je te libère. Aïchounèche lui répond : — Mon père a raison, comment veux-tu qu'il te pardonne alors que tu m'as enlevée et que tu me retiens ici contre mon gré ! — Si je te laisse partir, dit Ahmed, je suis sûr qu'il ne te laissera jamais revenir auprès de moi. Je connais l'inimitié que me voue ton père ! — Pourquoi ne lui fais-tu pas confiance ? — Il m'a déjà trompé ! Il s'assoit près d'elle et lui prend doucement la main. — Aïchounèche, je t'aime ! Cette fois-ci, la belle cousine ne le repousse pas. Peut-être qu'elle aussi ressent des sentiments pour son beau cousin. Après tout, s'il a agi de la sorte avec elle, c'est parce qu'il l'aime ! Comme devinant ses pensées, Ahmed soupire : — Aïchounèche, je t'aime ! Depuis que je t'ai vue, je ne cesse de penser à toi ! Je deviendrai fou si je ne t'épouse pas ! La jeune femme ne répond pas. — Tu dois m'épouser ! La jeune femme secoue sa lourde chevelure noire. — Je te l'ai dit, mon cousin, je ne peux t'épouser sans le consentement de mon père. Ahmed se lève. Il regarde la jeune femme, tristement. — Je viens de te donner la réponse de ton père. Je te supplie de revoir ta position et de m'accepter comme époux ! il donne ordre aux serviteurs de veiller au confort de la jeune femme et il s'en va. Aïchounèche a pitié de lui mais elle persiste : elle ne peut épouser son cousin que si son père donne son consentement. Elle le redira à Ahmed quand, le lendemain et les jours suivants, il viendra encore la supplier de céder. — Demande pardon à mon père et arrache son consentement. (A suivre ...)