Initiative n Cette opération, à laquelle ont pris part des membres du mouvement associatif et des agents des collectivités locales, est destinée au nettoyage des plages et cités. Quarante projets «Blanche Algérie» ont été accordés à la wilaya de Tipasa au cours de l'année 2011, et ce, pour venir en aide aux collectivités locales en matière d'entretien des plages, des cités et autres espaces verts, indique la DAS. Selon le même responsable, ces 40 chantiers de nettoyage et d'entretien, destinés à contribuer à la résorption du chômage et à apporter une aide aux collectivités locales, ont été répartis sur 15 plages et 25 quartiers et cités d'habitation de la wilaya de Tipasa. Les villes à forte concentration urbaine ont été les plus grandes bénéficiaires de ces opérations, à l'image de Tipasa, Hadjout et Fouka qui ont bénéficié de cinq et de quatre équipes chacune, tandis que Cherchell en a obtenu trois, le reste étant réparti entre les autres localités. Le montant global dégagé pour ces chantiers est de 120 millions de dinars en 2011 contre 102 millions de dinars en 2010, selon la même responsable qui précise que ces chantiers ont permis la création de pas moins de 315 emplois. Le montant alloué à chaque tâcheron est, cette année, de 750 000 DA, alors que le salaire mensuel pour chaque chômeur est fixé à 15 000 DA pour une durée de trois mois renouvelables. Interrogé sur le suivi du travail de ces équipes, la responsable de la DAS précise qu'il est fait par les services techniques de l'APC concernée ainsi que par la DAS qui gère le programme. A propos de l'objectif à long terme de ce programme, qui est d'inciter les jeunes à créer des microentreprises de nettoyage et d'entretien d'espaces verts, cette responsable affirme que cinq projets ont, à ce jour, abouti, leurs promoteurs se sont convertis en artisans paysagistes et décorateurs de jardins. Un jeune responsable d'un chantier rencontré à Tipasa fait part de quelques difficultés vécues par son groupe, à savoir le retard dans le paiement des agents ce qui, déplore-t-il, «les démotive fortement». Parmi les problèmes rencontrés, l'absence d'aide de la commune, qui, selon ce responsable, «est censée fournir les sacs en plastique pour le ramassage des ordures au lieu de leur amoncellement sur les bas-côtés», et «le manque de civisme de citoyens qui n'hésitent pas à sortir leurs ordures à n'importe quelle heure, réduisant, par conséquent, les efforts du groupe». L'opération «Blanche Algérie», considèrent certains responsables au fait des questions d'hygiène et de protection de l'environnement, «ne peut, à elle seule, prendre en charge l'hygiène dans les villes, et surtout dans les cités qui poussent comme des champignons». «Le ministère de l'Habitat devrait trouver une solution définitive au problème de la gestion des parties communes dans les ensembles d'habitat urbain», soutiennent-ils.