Musique n La 12e édition du Festival culturel européen a pris fin, hier, à la salle Ibn Zeydoun (Office Riad-El-Feth). Cette dernière soirée a été animée par Samira Brahmia, versée dans la world music. L'instant d'un concert, elle a partagé avec le public, nombreux et demandeur, sa musique, marquée aussi bien par la beauté que par la fraîcheur des mélodies, le tout agrémenté par une voix profonde et suave. Une voix aussi pure et puissante, capable de faire ressentir une émotion. Tout commence lorsque Samira Brahmia entre en scène dans une salle qui la réclame. Très émue, l'artiste salue l'assistance et, sans plus tarder, entame la soirée. Elle interprète des chansons extraites de son album Naïlya, dont la plupart des titres sont en anglais, et d'autres, des reprises, telles que Azzi Essa'a de Slimane Azem. Samira Brahmia a également interprété, dans une ambiance conviviale La Ilaha Ila Allah de Youcef Boukella, poursuivant son périple musical, avec Le fabuleux destin, un hymne à l'égalité des sexes, suivi de Dj'doudna. Plus tard, dans la soirée, le concert s'est terminé sur des rythmes de chansons gnawies qui, selon l'artiste, sont «une sorte de prière pour un avenir meilleur plein d'amour et de paix entre les gens». Tout au long du concert, riche en sonorités, Samira Brahmia s'est admirablement distinguée par une prestation accrocheuse et démonstrative. Sa performance artistique a démontré son aisance lyrique, à savoir passer d'une langue à l'autre, changer de dialecte ou de style musical (pop, rock, chaâbi, traditions celtiques et orientales, le tout joliment métissé). Samira Brahmia, auteur, compositeur et interprète, s'inscrit dans l'universel. Jonglant avec les cultures musicales, abolissant autant les frontières des genres que celles des lieux, elle opte pour une musique éclectique. Sa musique est un réceptacle de plusieurs sons et de différents accents. L'artiste se veut ouverte et perméable à toute influence. En effet, influencée très tôt par la culture anglo-saxonne, ses chansons associent influences pop-rock, blues, jazz et folk au chaâbi, ou autres sonorités algériennes, notamment celle du Grand Sud algérien. Notons que la 12e édition du Festival culturel européen a été l'occasion d'apprécier à nouveau la culture musicale européenne aux sonorités variées, allant de la musique traditionnelle (folklorique ou populaire) à la musique contemporaine, en passant par la musique classique. Il y avait du jazz, de la pop, du rock, du fado, du flamenco… Il y avait aussi des performances chorégraphiques. Le festival, ouvert le 10 mai, a proposé un programme varié, riche de 21 spectacles de différents genres artistiques avec la participation d'artistes représentant 17 Etats membres de l'Union européenne. Parallèlement au programme artistique, une formation en photographie portant sur les techniques basiques et avancées de la photographie numérique, destinée aux étudiants de l'Ecole supérieure des Beaux Arts, a été organisée du 24 au 29 mai. Elle a été animée par le photographe espagnol Juan Angel De Corral.