Rendez-vous n La quatrième édition du Festival international de la musique andalouse et des musiques anciennes se tiendra du 21 au 30 décembre à la salle Ibn Zeydoun (Riad El-Feth). Le festival s'emploie, comme à chaque édition, à faire connaître la musique arabo-andalouse dans la variété de ses formes et son unité profonde, comme il a aussi pour objectif de faire découvrir aux mélomanes la beauté et la profondeur des musiques anciennes. Cette édition verra la participation de plusieurs troupes et différents orchestres venus d'horizons divers. Nous pouvons citer, à titre d'exemple, la participation, côté étranger, de Ross Daly quartette (musique crétoise), Babeyn ensemble (musique ottomane), Dimitri Puyalte et Cristobal Corbel (musique flamenco espagnole), l'ensemble Tarab (musique perse), l'ensemble Kaboul (musique traditionnelle afghane), Axivil Aljamia (musique renaissance espagnole), l'ensemble Hassan Laribi (malouf libyen) ou encore l'ensemble du conservatoire de Tétouan ainsi que celui de Testour (malouf tunisien). Outre cette participation internationale, une forte participation algérienne est attendue, avec notamment l'ensemble régional de Tlemcen, celui d'Alger et enfin l'ensemble national de musique arabo-andalouse. A noter que les lauréats du Festival national de Sanaâ, celui du hawzi et du festival du malouf prendront part à cet événement. Outre les récitals qui débuteront, chaque soir, à 20h, à la salle Ibn Zeydoun, des conférences sont également prévues au programme. Elles porteront sur des thématiques telles que «Les transformations de la musique iranienne au début du XXe siècle», «Florilège de la poésie andalouse au féminin», «Le malouf tunisien, formes et contenus», «La musique malouf constantinoise» ou encore «La place de la tradition orale dans la culture musicale européenne d'aujourd'hui». Ces conférences seront animées par d'éminents musicologues et artistes de renommée internationale, à l'instar de l'Iranien Hassan Tabar. Des concerts, des conférences et aussi un hommage. Celui qui sera rendu à «l'une des valeurs sûres de la musique arabe», à savoir Hassan Laribi, artiste libyen, disparu cette année. Considéré, selon les organisateurs, comme un fin connaisseur de la musique arabe, Hassan Laribi était «un défenseur du patrimoine et de la culture qui constitue l'identité arabe». Et d'ajouter : «Le Festival international de musique andalouse et de musiques anciennes ne pouvait avoir lieu sans rendre hommage à cet artiste et à son apport inestimable pour la musique arabe en général et plus précisément pour la musique andalouse.» «Compositeur, musicien et chef d'orchestre d'exception, il a consacré sa vie à la culture arabe et à sa préservation», ont-ils précisé. Le Festival international de la musique andalouse et des musiques anciennes s'emploie à démonter le lien existant entre la musique andalouse et les autres musiques dites anciennes ou bien classiques universelles, c'est-à-dire l'influence que cette dernière avait eu sur chacune d'elles sur le plan de la rythmique, de la mélodie, de la tonalité ainsi qu'au niveau de l'instrumentation et de la technique de vocalise.