Principe n Le recrutement dans les administrations et institutions publiques devrait prendre davantage en considération le profil du candidat. Les textes d'application de l'instruction du 11 avril 2011 ont été élaborés récemment (circulaire n°7 du 28 avril 2011) et envoyés aux responsables chargés de la gestion des ressources humaines des institutions et administrations publiques, ainsi qu'aux chefs d'inspection de la Fonction publique. Les critères de sélection des candidats aux concours sur titre pour l'accès sont fixés par ladite circulaire. L'appartenance à la famille révolutionnaire, l'âge des candidats et la situation familiale constitueront des critères déterminants dans la sélection en cas d'égalité dans les notes obtenues aux concours. «Pour départager des candidats déclarés ex aequo lors de la proclamation des résultats du concours sur titre, on procède suivant un ordre de priorité. Les ayants droit de chahid (fils ou fille de chahid), les catégories aux besoins spécifiques (handicapés pouvant exercer les tâches inhérentes au grade postulé), l'âge du candidat (priorité aux plus âgés), la situation familiale du candidat (marié avec enfants, marié sans enfants, soutien de famille, célibataire)», stipulent les dispositions particulières de la circulaire. La date d'obtention du diplôme aura également son poids dans la sélection dans le sens où les candidats diplômés depuis plusieurs années seront avantagés dans l'évaluation. L'expérience professionnelle, la formation complémentaire au diplôme exigé sont aussi déterminants ainsi que le résultat de l'entretien avec le jury de sélection, est-il noté dans la même circulaire. L'adéquation du profil de la formation avec les exigences du poste d'emploi est également mise en valeur. Cela permettra de mettre fin au phénomène du grand nombre de candidats ayant suivi différentes formations qui postulent pour le même poste. Auparavant, certains diplômés au chômage postulaient pour un grade inférieur à leurs profils, car l'essentiel pour eux était de décrocher un emploi. «Actuellement, des ingénieurs occupant des postes de technicien, des licenciés travaillant en tant que secrétaires ou agents de bureau… La circulaire N°7 du 28 avril 2011 annoncera la fin de ce phénomène et permettra à chacun de postuler à un emploi suivant son profil», explique un cadre de gestion des ressources humaines dans une institution publique. L'adéquation du diplôme avec le poste d'emploi touchera également le secteur de l'éducation nationale, où, actuellement, on trouve des enseignants dont la formation ne convient nullement au métier, notamment dans les régions de l'intérieur et du Sud. «Il y a des vétérinaires qui enseignent la physique, des dentistes qui enseignent la langue française, des biologistes qui enseignent les sciences naturelles…», témoigne Saïd A., enseignant d'anglais dans un lycée dans la wilaya de Djelfa. Les notes obtenues durant le cursus de la formation seront, par ailleurs, prises en considération dans la sélection des candidats. L'objectif est, bien évidemment, de recruter les meilleurs éléments pour un bon fonctionnement du service public. «Nous souhaitons que ces textes soient appliqués avec équité pour que le recrutement s'effectue uniquement selon le mérite», réagissent des chômeurs.