L'avant-projet de texte législatif portant statut général de la Fonction publique a été approuvé et endossé mercredi dernier par le conseil de gouvernement, indique un communiqué repris par l'agence APS. Très attendu par les 1,5 million de travailleurs du secteur de la Fonction publique, ce texte tend à donner un meilleur cadre organisationnel et juridique de la gestion des ressources humaines exerçant dans l'administration et les institutions publiques. Le nouveau chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a fait de ce dossier une priorité des actions à mener à court terme car le futur statut «devra permettre notamment, d'adapter les missions de la Fonction publique au nouveau rôle de l'Etat, de garantir l'unité, l'identité et la cohérence d'ensemble» afin de permettre l'émergence d'une administration performante, proche du citoyen et en mesure de répondre efficacement aux exigences du secteur public, est-il indiqué dans le communiqué. Le futur texte comblera les insuffisances constatées jusque-là dans le fonctionnement des institutions publiques, plus particulièrement dans le plan de carrière des fonctionnaires relégué au second plan des préoccupations des autorités, d'où cette mauvaise image que s'est faite l'opinion publique du profil du fonctionnaire de l'Etat. Tout dysfonctionnement sera ainsi régi par des règles qui résultent des missions de puissance publique et de service public ainsi que par le principe de «parité qui vise à assurer une égalité en droits, obligations et déroulement de carrière pour les fonctionnaires». L'aspect modernité n'est pas en reste dans cette nouvelle mouture du texte régissant la Fonction publique. Cette réforme, faut-il le relever, s'impose du fait des profondes transformations ayant traversé le paysage social et économique appelé à se mouvoir dans un environnement qui commence à ressentir les effets de la mondialisation galopante et l'inéluctable ouverture de l'économie nationale aux investissements étrangers et ses répercussions sur les ressources humaines nationales. De même que le nouveau statut sera «le cadre dans lequel seront élaborés des statuts particuliers d'application aux différents corps de fonctionnaires» et qui consacrera l'institution «d'un Conseil supérieur de la Fonction publique ainsi que des organes collégiaux de concertation et de proposition».