La police égyptienne a fait usage hier soir de gaz lacrymogène contre des dizaines de personnes qui attaquaient un poste de police du Caire pour protester contre le décès d'un homme suite à une altercation avec un policier. Jeudi, un chauffeur de bus avait frappé un policier qui lui intimait l'ordre de respecter le code de la route, avant d'être battu par des personnes qui assistaient à la scène et entendaient défendre le policier. Blessé et hospitalisé, le chauffeur est décédé hier. Sa famille a rassemblé des partisans, notamment place Tahrir où étaient réunis des manifestants dans la journée, avant de se diriger vers le poste de police du quartier d'Ezbekiya, dans le centre de la capitale. Ils ont lancé des pierres sur le bâtiment et brûlé une voiture de police. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser. En outre, 200 à 300 Egyptiens ont manifesté hier devant l'hôpital de Charm el-Cheikh, où se trouve Hosni Moubarak, pour exiger le départ de l'ex-Président de cette station balnéaire sur la mer Rouge et son incarcération au Caire. «Moubarak, va-t-en !», ont crié les manifestants, en demandant qu'il passe le temps restant avant son procès, fixé au 3 août, dans la prison de Tora, au Caire.