Performance n Avec une production estimée à 500.000 quintaux au terme de l'actuelle campagne, la wilaya de M'sila s'impose, avec la région de Batna, comme une autre "capitale" de l'abricot. La qualité du sol, l'irrigation intensifiée et l'efficience des actions de vulgarisation agricole ont permis, en effet, au Hodna d'atteindre des rendements de l'ordre de 75 quintaux à l'hectare, sur une surface de 7.000 hectares et de dépasser la production de l'année dernière qui avait atteint les 450.000 quintaux. La culture de l'abricotier est pratiquée, dans cette wilaya connue surtout pour l'étendue de sa steppe, depuis plus d'un siècle, particulièrement sur les berges de l'oued Ksob qui traverse la ville de M'sila, abritant de beaux vergers sur une superficie de 200 ha. M'sila qui vient de se classer en tête en matière de culture d'abricots, compte "creuser l'écart" avec l'extension des surfaces des vergers exploités de 3.000 ha supplémentaires, à la faveur d'investissements prévus dans le cadre des programmes de développement rural et de soutien à l'agriculture. Selon des agriculteurs des régions de M'sila et de Boussaâda, la saison de la récolte des abricots s'accompagne d'un intense trafic de transporteurs sur les routes de la wilaya, en provenance d'Alger et de plusieurs wilaya de l'est du pays, notamment Batna, Constantine et Bordj Bou Arreridj, mais aussi Blida, Bouira et Tizi Ouzou, conférant un certain dynamisme à l'activité économique. L'on constate en outre que la récolte des abricots draine dans son sillage une foule d'activités liées à la transformation et aux commerces de gros et de détail, notamment. Ce sont autant d'emplois saisonniers qui sont créés autour de ce produit de saison. Des agriculteurs de la région de Khebana soulignent que la récolte des abricots, en elle-même, ne nécessite guère beaucoup de bras. La cueillette est généralement effectuée par les membres d'une même famille qui savent secouer les branches, sans les rompre et sans endommager le fruit que l'on cueille avant sa maturité complète. Les petits vendeurs d'abricots qui s'assurent deux mois durant, un revenu appréciable, en exposant la marchandise sur les routes, notamment celles desservant les wilayas de Bordj Bou Arreridj, Hammam Dhalaa, Sidi Aissa, Ain Lahdjel, Biskra, Bouira et autres, se comptent par centaines. Pourtant, les plus importants exploitants de vergers d'abricots de la wilaya estiment que l'absence d'une unité de transformation compromet le développement et la modernisation de la culture de l'abricot. Ils rappellent que ce produit était, par le passé, exporté vers la France, une expérience certes limitée, mais qui promet des perspectives florissantes, pour cette spéculation, moyennant une meilleure organisation. Le kg d'abricot ne descend pas sous la barre des 50 dinars sur les marchés de la wilaya de M'sila depuis le début de la récolte, en dépit de la commercialisation directe par certains producteurs. L'abricot de la Hodna mérite d'être pris en charge à tous les niveaux, production, promotion du produit, commercialisation et transformation, soulignent des producteurs.