Projet n Le démarrage des travaux de la dépollution des trois sites interviendra prochainement. Les résultats des études des trois bassins versants des trois grands oueds algériens à savoir les oueds El-Harrach, Cheliff et Seybouse seront connus incessamment, a indiqué, hier, Mme Dalila Boudjemaâ, directrice générale au ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire lors du forum d'El Moujahid. D'après Mme Boudjemaâ, l'étude de l'oued El-Harrach est en phase finale et le bureau d'études chargé de cette étude est sur le point de communiquer les résultats d'analyses. Donc, selon elle, le début de l'opération de dépollution ne tardera pas à se faire au grand bonheur de la population qui souffre des effets des polluants jetés dans cet endroit stratégique. La représentante du département de Cherif Rahmani a fait savoir que deux autres opérations similaires sont programmées également au niveau des oueds Cheliff et Seybouse. Expliquant le «retard» de finalisation de l'étude de l'oued El-Harrach, la conférencière évoque la complexité du site qui nécessite une étude rigoureuse afin d'identifier soigneusement les filières de traitement et le dimensionnement du dispositif à mettre en place. «Il y a 485 unités qui déversent dans le bassin versant de l'oued El-Harrach dont 200 sont polluantes», a-t-elle révélé. Sur ce point précis, l'oratrice a rappelé l'impact de l'application du principe pollueurs- payeurs qui a fait que les industriels font en sorte de diminuer au maximum les polluants. Interrogé sur le «retard» pris pour l'entame de cette opération, la DG de l'environnement répondra : «Il ne sert à rien de faire dans le bricolage. Mieux vaut tard que jamais.» Outre la dépollution des oueds cités, il y aura, annonce Mme Boudjemaâ, la modernisation des services des déchets et ce, à travers la réalisation de 3 nouveaux Centres d'enfouissement et de traitement (CET) aux sites Hamici (Mahelma), Corso (Boumerdès) et Réghaïa, respectivement d'une capacité de traitement de 10 millions, 6 millions et 2 millions de tonnes des différents déchets. Ces sites permettront, une fois opérationnels, indique-t-elle, la réhabilitation de la décharge de Oued Semar en endroit récréatif pour les habitants de la capitale. Au niveau national, il est prévu la réalisation d'une trentaine de nouveaux CET d'ici à 2014 pour contenir le phénomène de la pollution causée par les déchets déversés dans les décharges «sauvages». Mieux, d'autres actions concernant la gestion moderne des déchets, les espaces verts, le bruit sont programmés par le département de Cherif Rahmani à l'instar de l'installation du centre de traitement de déchets de soins au niveau des hôpitaux à commencer par l'hôpital du Kouba prochainement, a-t-elle annoncé. Par ailleurs, Mme Boudjemaâ a présenté le bilan des différentes activités de son département lors de la précédente décennie durant laquelle un grand nombre de projets ont été lancés. Ce qui a permis, se réjouit-elle, l'amélioration de la qualité de la vie des citoyens. L'Algérie est classée, révèle-t-elle à ce propos, la première dans le monde arabe et la seconde au niveau d'Afrique en termes d'indices de performance environnementale, selon une étude américaine qui la classe à la 42e place au niveau mondial.