Organisation n L'Ordre national des médecins et les Ordres régionaux sont des organes élus prévus par le code de déontologie médicale. Ils regroupent les professions médicales quel que soit leur statut : public, parapublic ou privé. Ces organes ont la charge de défendre la déontologie médicale, c'est-à-dire le bon exercice médical, juger et apprécier dans le cadre de commissions disciplinaires des médecins qui auraient commis des erreurs ou des fautes médicales. Ils sont, en outre, des partenaires des pouvoirs publics dans leur mission d'avis pour toutes les questions relevant de la santé et de la médecine. Ils possèdent un certain nombre de départements ministériels ou des institutions élues nationales ou à caractère régional, qui peuvent solliciter leur avis, on peut dire que les ordres se sont acquittés de manière optimale de leur tâche. Rappelons que les élus qui dirigent les instances de l'Ordre des médecins sont tous des bénévoles et qu'ils prennent sur leur temps, qu'ils soient employés des secteurs public, parapublic ou installés à titre privé pour recevoir leurs confrères, délivrer les cartes d'adhésion, tenir des réunions, faire leur travail de communication, etc., et aussi faire face à leurs obligations de représentation de l'Ordre à l'étranger. Le président du Conseil national de l'Ordre des médecins, le docteur Bekkat-Berkani Mohamed, a expliqué récemment dans les colonnes d'un confrère que cet organe fonctionne uniquement avec les cotisations des membres. «Les cotisations de nos membres représentent la totalité de notre budget de fonctionnement, soit près de trois millions de dinars. Jusqu'à présent, nous n'avons consommé que la moitié à peine en frais de réunion, de secrétariat, de communication, etc. Pour nos déplacements à l'étranger, seule la billetterie est à notre charge», a-t-il expliqué. «L'hébergement et nos déplacements ce sont nos partenaires qui s'en chargent. Pour le reste, il faut savoir que nous perdons plus de temps dans notre activité professionnelle ; nous fermons nos cabinets et notre clientèle est en attente... Mais nous faisons tout cela pour le bien de la médecine algérienne et de la déontologie», a-t-il ajouté. Sur le plan comptable, tous les comptes et bilans sont tenus et certifiés par des commissaires aux comptes et transmis à l'administration fiscale en toute transparence et conformité à la loi. A une question sur la représentativité de l'ordre, le Dr Bekkat a déclaré : «La loi nous oblige à renouveler de moitié les instances de l'Ordre. C'est ce qui a été fait le 7 octobre dernier à travers les douze régions du pays. Dans neuf d'entre elles, les élections se sont bien déroulées. On a même constaté un certain engouement de la part des médecins pour ce scrutin.»