Le texte théâtral Kouh oua fout écrit par Ali Nasser d'Oran s'est adjugé le premier prix à la 4e édition du Kaki d'or dont les résultats ont été annoncés, hier, à Mostaganem. Le Kaki d'argent a été attribué au texte Intihar katib (Suicide d'un écrivain) de Kebba Ahmed de Mostaganem, alors que le jeune scénariste, Allache Nordjane, de la wilaya de Béjaïa a reçu le Kaki de bronze pour son texte Fadjr oua afoul. Le prix d'encouragement du jury a été décerné au texte théâtral An-nasr el moutafadjir (Victoire explosive) de Djemaâ Gacemi d'Alger. Dans une évaluation des textes théâtraux qui ont participé à la 4e édition du prix Kaki d'or, le jury, présidé par Brahim Noual, a évoqué la nécessité de multiplier les ateliers de formation dans le domaine de l'écriture dramatique. Il a appelé les participants à la lecture des textes théâtraux universels, ainsi qu'à la mise sur pied d'une commission de lecture pour consacrer suffisamment de temps au traitement des textes aux fins d'évaluation par le jury. Notons que cette édition du prix Kaki d'or, organisée durant deux jours par le commissariat du Festival national du théâtre amateur de Mostaganem, a mis en lice 70 textes dont 3 en tamazight, écrits en majorité par de jeunes plumes. S'exprimant sur cette manifestation, le Dr Mohamed Kada de l'université de Mostaganem et membre du jury a souligné que le concours constitue «une mémoire collective pour l'art dramatique en Algérie». Il a, en outre, estimé que cette manifestation culturelle de deux jours, initiée par le commissariat du Festival national de théâtre d'amateur, constitue également «un espace de créativité pour l'écriture dramatique et d'évaluation des écrits actuels produits sur la scène théâtrale, ainsi qu'une tentative d'améliorer les talents d'écritures dramatiques à l'avenir dans l'objectif de promouvoir le texte théâtral en Algérie». Il a, ensuite, expliqué que les textes collectés constituent des essais qui peuvent être hissés au rang de textes répondant aux normes internationales, en révisant certains mécanismes de l'écriture théâtrale, tout en soulignant, dans ce sens, la nécessité de créer des ateliers de formation pour l'écriture dramatique. R. C. / APS