Résumé de la 9e partie n Grâce à son anneau magique, Lagraâ Boukricha reprend son ancienne forme et part chercher les pommes de Alia Bent Mansour, au-delà des sept mers. La course a lieu le lendemain. Les six prétendants arrivent sur leur coursier, magnifiquement harnachés et se mettent en file, attendant que le roi donne le signal de départ. — Mais où est Lagraâ Boukricha ? Le septième prétendant ne s'est pas, en effet, présenté. Les rires fusent. — Il a peur qu'on le vainque ! — Sa mule a dû crever sous son poids ! Le roi, n'apercevant pas le sixième prétendant s'apprête à donner le signal quand on voit arriver un cavalier. Son cheval paraît presque féérique, tellement il est beau et grand. L'homme qui le chevauche est habillé d'un costume splendide qui arrache des cris d'admiration. — Qui est ce cavalier qui veut prendre part à la course ? On n'a pas, bien sûr, reconnu Lagraâ Boukricha qui a repris son aspect normal, celui d'un grand roi. Le roi est aussi surpris que les autres, mais il n'arrête pas l'inconnu. Il lève la main, donnant le départ de la course. — Oh ! s'écrie la foule. En quelques secondes, le cavalier a dépassé les six prétendants et atteint le point d'arrivée. Et il attend patiemment que ses adversaires arrivent. — Holà, preux cavaliers, c'est maintenant que vous arrivez ? Puis, dédaigneusement, il va vers le roi. — Qui es-tu, preux cavalier ? — Sire, tu ne m'as pas reconnu ? Je suis Lagraâ Boukricha ! — Oh, s'écrie de nouveau la foule. — Je suis, comme toi, un grand roi, Majesté, mais le destin a voulu que je passe sept années de misère, c'est pourquoi j'avais cet aspect répugnant de garçon d'écurie, la tête recouverte d'une panse d'agneau et revêtu de haillons. Si une de tes filles m'a désigné pour époux, c'est parce qu'elle m'a vu dans ma splendeur. Le roi est ébloui. — Et pourquoi n'as-tu pas participé aux épreuves que j'ai données ? — J'y ai participé, comme les autres ! Les six autres prétendants s'écrient. — C'est faux, il n'a jamais été avec nous ! — C'est que vous m'en avez empêché ! Nous ne t'avons jamais vu ! — Et pourtant, j'ai surmonté les trois épreuves : le lait de la lionne enfermé dans une outre fabriquée à partir de la peau de son lionceau et attachée avec des poils de la moustache de lion, c'est moi, ainsi que les pommes de Alia bent Mansour, qui vit au-delà des sept mers ! — C'est faux, c'est nous qui avons apporté le lait et les pommes ! Une querelle s'ensuit. Le roi exige des preuves du cavalier. Celui-ci ouvre son coffret. — Les voici mes preuves, les petits doigts et les lobes des oreilles que ces messieurs m'ont donnés en échange du lait et des pommes ! Les six prétendants avouent. Lagraâ Boukricha, reconnu comme roi, épouse la fille du roi. (à suivre...)