Résumé de la 24e partie n Poirot désire interroger Dorcas, la femme de chambre de Mrs Inglethorp... Je haussai les épaules. Il était vraiment inutile de discuter avec lui lorsqu'il prenait ce ton-là. — Vous n'êtes pas de cet avis... Allons, je rentre interviewer Dorcas. Dorcas se tenait dans le boudoir les mains croisées devant elle, ses cheveux gris coiffés en ondulations raides sous son bonnet blanc. C'était le type d'une vieille domestique d'autrefois. elle se tenait devant nous, dans une attitude méfiante, mais Poirot brisa sa réserve. Il lui présenta une chaise. — Asseyez-vous, je vous prie, mademoiselle. — Merci, monsieur. — Vous avez été longtemps auprès de votre maîtresse, n'est-ce pas ? — Dix ans, monsieur. — C'est un long temps et prouve un service fidèle. Vous lui étiez très attachée, je crois ? — Elle a toujours été très bonne pour moi, monsieur. — Alors, vous ne refuserez pas de répondre à quelques questions. Je vous les pose avec la pleine approbation de Mr Cavendish. — Oh ! certainement, monsieur. — Je commencerai donc par vous interroger au sujet des événements d'hier après-midi. Votre maîtresse s'était querellée ? — Oui, monsieur. Mais je ne sais si je devrais... Dorcas hésita. Poirot lui jeta un regard perçant — Ma bonne Dorcas, il est indispensable que je sache autant que possible tous les détails de cette querelle. Ne croyez pas que vous trahirez les secrets de votre maîtresse. Elle est morte, et il est nécessaire que nous sachions tout, si nous voulons la venger. Rien ne peut la rappeler à la vie, mais nous espérons, s'il s'agit d'un crime, amener l'assassin devant la justice. — Très bien, dit Dorcas d'un ton farouche. Sans nommer personne, je crois qu'il y a quelqu'un dans cette maison qu'aucun de nous ne pouvait supporter. Ce fut un jour malheureux que celui où il franchit pour la première fois le seuil ! Poirot attendit que son indignation se fût calmée. Puis il dit, reprenant son ton professionnel : — Et maintenant, à propos de cette querelle. Quand en avez-vous entendu parler pour la première fois ? — Je traversais le hall, hier... — Quelle heure était-il ? — Je ne saurais le dire exactement, monsieur, mais il s'en fallait de beaucoup que ce fût l'heure du thé. (A suivre...)