Le parquet de Paris a ouvert deux informations judiciaires pour blanchiment. L'une visant l'ex-président tunisien Ben Ali, l'autre l'ex-président égyptien Hosni Moubarak afin d'identifier et de geler leurs biens en France. Les deux informations judiciaires contre X ont été ouvertes le 14 juin quelques jours après le dépôt d'une nouvelle plainte à l'encontre du président tunisien déchu par deux organisations non-gouvernementales (ONG), Sherpa et Transparence International France. Les ONG disposent de peu d'informations sur le patrimoine de M. Moubarak en France, contrairement à celui de l'ex-dirigeant tunisien Zine El Abidine Ben Ali, dont la fortune et celle de son entourage est évaluée à cinq milliards de dollars par les ONG. La famille posséderait plusieurs hôtels particuliers et des appartements à Paris, d'un chalet à Courchevel (Alpes) et d'une ou deux villas, sur la Côte-d'Azur. Douze comptes appartenant à quatre proches du président tunisien déchu ont déjà été saisis en France, pour un montant de 12 millions d'euros. Le 1er février, la justice française a, par ailleurs, saisi à l'aéroport parisien du Bourget un avion privé appartenant à la famille Mabrouk, dont l'un des membres est un gendre de Ben Ali.