Résumé de la 27e partie n Dorcas dit à Poirot que, peut-être, Annie pourrait le renseigner sur les destinataires des lettres que Mrs Inglethorp a écrites... Puisqu'elles ont été oubliées, Dorcas, n'y touchez pas je vous prie. J'aimerais les examiner. — Très bien, monsieur. — A quelle heure êtes-vous sortie, hier soir ? — Vers six heures, monsieur. — Merci, Dorcas, c'est tout ce que j'ai à vous demander. Il se leva et se dirigea négligemment vers la fenêtre. — J'ai admiré ces corbeilles. A propos, combien de jardiniers emploie-t-on ici ? — Seulement trois maintenant. Nous en avions cinq avant la guerre lorsque la propriété était tenue comme celle d'un gentleman devrait l'être. Ah ! si vous l'aviez vue alors, monsieur. C'était une merveille ! Mais aujourd'hui il n'y a que le vieux Manning, le jeune William et une femme-jardinier en culottes ! Ah ! dans quel temps affreux vivons-nous ! — Le bon temps reviendra, Dorcas. Du moins, nous l'espérons. Maintenant, voulez-vous m'envoyer Annie. — Oui, monsieur. Merci, monsieur. — Comment saviez-vous que Mrs Inglethorp prenait des poudres somnifères ? demandai-je avec une vive curiosité, tandis que Dorcas quittait la pièce. Et comment avez-vous deviné l'histoire de la clef perdue et de la clef de rechange ? — Une chose à la fois. Pour la poudre somnifère, j'ai deviné grâce à ceci. Il me montra une petite boîte en carton, pareille à toutes celles dont usent les pharmaciens pour mettre leurs poudres. — Où l'avez-vous trouvée ? — Dans le tiroir de la coiffeuse, dans la chambre de Mrs Inglethorp. C'était le numéro six de mon catalogue. — Mais je présume que cela n'a pas grande importance, puisque la dernière poudre fut prise il y a deux jours ? — Peut-être pas. Mais ne voyez-vous, rien de singulier dans l'aspect de cette boîte ? Je l'examinai. — Non, rien. — Regardez l'étiquette. Je lus l'étiquette avec attention. Une dose à prendre au coucher si nécessaire. Mrs Inglethorp. — Non, je ne vois rien d'anormal. — Pas même le fait qu'aucun nom de pharmacien n'y figure ? — Oh ! m'écriai-je, en effet, c'est bizarre. J'étais très intrigué. Mais Poirot me calma en remarquant : — Et pourtant l'explication est fort simple. Ne vous inquiétez pas, mon ami. Un bruit de pas annonça la venue d'Annie, de sorte que je n'eus pas le temps de répondre. Annie était une belle et forte fille, en proie à une vive surexcitation, et qui n'était pas fâchée de se trouver mêlée à l'affaire. Poirot vint directement au fait avec une vivacité professionnelle. — Je vous ai fait demander, Annie, parce que je crois que vous pourriez peut-être m'apprendre quelque chose au sujet des lettres que Mrs Inglethorp a écrites hier soir. Combien y en avait-il ? Et pourriez-vous me dire à qui elles étaient adressées ? A suivre D'après Agatha Christie