L'ancien ministre français Georges Tron, visé par une enquête pour agressions sexuelles, a été placé en garde à vue, hier, lundi, et va être confronté à trois accusatrices. Une troisième femme a «récemment porté des accusations» contre M. Tron. M. Tron, 53 ans, avait démissionné fin mai de son poste de secrétaire d'Etat à la Fonction publique, qu'il occupait depuis mars 2010, à la suite de l'ouverture d'une enquête préliminaire pour viol et agressions sexuelles. Il est accusé d'agressions sexuelles par deux ex-employées municipales de Draveil (sud de Paris), ville dont il est le maire. Des accusations qu'il rejette catégoriquement. Il avait été poussé à la démission car son parti, l'UMP, craignait un rapprochement entre cette affaire et le scandale autour de l'ex-directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn, accusé de crimes sexuels par une employée d'hôtel à New York. Georges Tron a été transféré hier à la police judiciaire de Versailles (ouest de Paris), en charge de cette enquête, où la confrontation doit avoir lieu. Une perquisition a été menée à la mairie de Draveil et une autre élue municipale serait en garde à vue en compagnie de M. Tron. Les deux anciennes employées municipales ont porté plainte contre lui le 25 mai et maintenu leurs accusations d'agression sexuelle lors de leur audition devant les enquêteurs.