Résumé de la 18e partie n Mounir a emmené Wissam au restaurant. La jeune fille doit lui faire des révélations... Il est suspendu à ses lèvres. Elle tourne et retourne sa fourchette, hésitant à parler. Mounir est de nouveau repris par l'angoisse. — Je t'écoute, dit-il. La jeune fille baisse les yeux et lâche. — Je m'en vais ! Le jeune homme la regarde, surpris. — Tu pars ? Mais où ? Toujours les yeux baissés, Wissam soupire et continue. — Je pars à l'étranger ! — L'étranger ? Mounir sourit. L'étranger ? Elle veut dire qu'elle va passer ses vacances à l'étranger. Lui qui pensait la garder pour l'été... — Hé, la bourgeoise, dit-il amusé, papa et maman te payent des vacances à l'étranger ? La jeune fille lève vers lui son beau regard couleur pervenche. — Tu n'as pas compris, Mounir, je pars vivre à l'étranger ! En France… Il s'affole et manque se couper avec le couteau qu'il tient à la main. — Comment cela, tu pars vivre à l'étranger ? — Mon père a pris sa retraite. Il a décidé de nous emmener, maman et moi, avec lui, pour rejoindre mon frère Zoubir... — Mais... Mais... balbutie-t-il, tu reviendras ? Ce n'est qu'une affaire de semaines, peut-être de mois ? Juste quelques mois... Elle secoue la tête, les larmes aux yeux. — Hélas, non, mon père a décidé de s'installer à l'étranger ! Il a amassé suffisamment d'argent pour acheter une affaire et se mettre à son compte. Il lâche son couteau. — Tu veux dire que tu ne reviendras pas ? — Pas avant plusieurs années ! Il éclate en larmes. — Tu m'abandonnes ? Je croyais que tu m'aimais ! — Bien sûr que je t'aime ! Tu es même le seul être que j'ai aimé ! Il lui saisit les mains et les serre fortement. — Alors ne pars pas ! Tu as bien des parents ici, une tante, un oncle, tu resteras chez eux... Elle secoue la tête. — Ni mon père ni ma mère ne voudront se séparer de moi... — Et toi, tu acceptes de te séparer de moi ? — Je ne peux rien faire ! — Tu as des parents, tu peux rester ! Elle secoue la tête. — Je dois suivre mon père et ma mère ! Il sent la colère monter en lui. Il lâche les mains de Wissam. — Bien sûr que tu peux rester, mais tu ne veux pas le faire ! Tu préfères aller avec ton père et ta mère... Moi, je ne compte pas pour toi ! (A suivre...)