Résumé de la 1re partie n Mounir, étudiant en médecine, sort avec Wissam, une jeune lycéenne. Assis en face d'elle, dans un coin dissimulé du salon de thé, il la regarde sans rien dire. La jeune fille, elle, sirote, avec sa paille, la bouteille de limonade. — Tu ne dis rien ? demande-t-elle, au bout d'un moment. — Non, dit-il, je te regarde ! — tu me regardes ? demande-t-elle, en écarquillant ses grands yeux bleu clair. — Oui, dit-il. Elle tend la main, comme pour brouiller sa vision. — Tu me déranges ! Elle rit mais lui continue à la regarder. — tes yeux, dit-il, sont comme une mer où je veux me noyer ! — Arrête, ne joue pas au poète ! Il lui prend doucement la main et, avec une infinie délicatesse, pose ses lèvres dessus . — Je t'aime, Wissam. Du coup, la jeune fille n'a plus envie de plaisanter. Mounir n'est pas seulement sérieux, il est grave ou, mieux, solennel. — Je t'aime, répète-t-il. Et, brusquement, il change de ton, en serrant la petite main dans la sienne et il dit pathétique. — Je ne sais pas ce que je deviendrais si tu me quittais ! La petite, oubliant la gravité du moment, se met à minauder. — Que ferais-tu si je te quittais ? — je te suivrai où tu iras ! — Et si je vais loin, très loin, là où tu ne pourras pas me suivre ? — Alors, je me tuerai ! Elle pousse un petit cri de frayeur : — Tu vas te tuer pour moi ? — Oui, dit-il. — Mais il y a d'autres jolies filles ! Et comme toi tu es un beau garçon, tu en trouveras facilement une ! — jamais ! dit-il. Il lui serre encore la main. — Wissam, je voudrai qu'on se fiance, ainsi je saurai que tu n'appartiendras jamais à un autre que moi ! — Nous fiancer ? Mais tu n'es pas sérieux ! Mes parents n'accepteront jamais ! — Et pourquoi donc ? Tu ne m'aimes pas ? — Si, dit-elle, je t'aime, mais pas question de se fiancer maintenant, je n'ai même pas passé le bac ! — C'est juste pour être sûr qu'on ne te promettra pas à quelqu'un d'autre ! — Sois rassuré, mes parents sont libéraux, ils ne me marieront jamais contre mon gré ! Tu m'entends ? Jamais ! Il lui serre la main et la porte de nouveau à ses lèvres. (A suivre...)