Rendez-vous n Le coup d'envoi de la 4e édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse a été donné, hier, à l'esplanade de Riad el-Feth. Ce rendez-vous livresque, placé sous le thème «Libère ton imagination», se tient jusqu'au 29 juin. Quelque soixante maisons d'édition algériennes participent à cet événement et exposeront plus de 3 000 ouvrages dédiés à l'enfance et à la petite jeunesse. Contrairement aux années précédentes, ce présent rendez-vous se déroulera dans deux sites à Alger, à savoir le «Village du festival» (l'esplanade de Riad el-Feth) et la Place El-Kettani à Bab el Oued. Il sera également organisé à la place Malek-Haddad (Constantine) et à El-Mechouar (Tlemcen). Dans une déclaration à la presse, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a mis l'accent sur l'importance de promouvoir la littérature de jeunesse pour la mettre au service des enfants dès les petites classes, tout en saluant la tenue de ce genre de rencontres annuelles. Elle a, en outre, précisé que «les festivals et autres rencontres dédiés à ce genre littéraire ne régleront pas la question de la lecture chez les jeunes», car, a-t-elle souligné : «La lecture s'apprend d'abord à l'école.» «Les salons ou les festivals destinés à la littérature ne sont qu'un complément pour promouvoir la lecture au sein des jeunes. Dire que ces événements régleront la question de la lecture est un mensonge dangereux. La lecture doit être considérée comme une discipline scolaire à part entière.» Précisons que cette manifestation sera transférée chaque année dans deux wilayas du pays. Le but est de permettre à de larges pans de la société d'en prendre connaissance. Le Festival devient comme itinérant. D'autres changements sont apportés à cette 4e édition, il n'y a pas de participation étrangère et pour cause : il a été constaté au cours des trois premières éditions que les éditeurs internationaux avaient des représentants algériens et que les livres proposés étaient souvent déjà disponibles en librairie. Toutefois, deux stands internationaux sont prévus, le premier consacré à la littérature et le second aux livres pour jeunes alors que des titres ont été sélectionnés avec la collaboration de l'Association des libraires algériens. Ainsi, l'autre nouveauté apportée à ce Festival, concerne le partenariat avec l'Association des libraires algériens (Aslia).Si le Festival s'est associé pour la première fois avec Aslia, c'est parce que «les libraires, selon Azeddine Guerfi, commissaire du Festival, sont des professionnels qui peuvent élargir la réflexion sur le choix des livres, la gestion et la promotion du livre jeunesse». Les organisateurs tiennent à s'inscrire dans la durée, donc dans la continuité. Autrement dit, les organisateurs souhaitent qu'à l'issue du Festival, les livres exposés durant la manifestation, soient vendus dans les librairies. Cette manifestation accorde cette année une place importante au volet professionnel. C'est ainsi que «le Festival se propose, selon les organisateurs, de devenir un partenaire des professionnels du secteur et ce, par l'organisation de plusieurs ateliers relatifs aux journées professionnelles pour la formation de libraires et d'autres pour la formation d'éditeurs ainsi que des ateliers sur les techniques d'écriture destinés aux enfants et aux jeunes. Le Festival sera mis à profit pour mettre en exergue le rôle des bibliothèques publiques dans la promotion et le développement du livre à travers l'organisation d'un colloque sur ce thème. Côté animation, le Festival, qui sera ouvert au public de 16h à 22h, prévoit des ateliers d'apprentissage du dessin et de la peinture, un atelier artistique et de création ainsi qu'un atelier de lecture, des rencontres littéraires, des soirées poétiques, des représentations artistiques, des projections de films… Un spectacle exceptionnel clôturera le festival, à la mémoire de l'écrivain disparu Ahmed Skif, et sera exécuté par le chorégraphe algérien Hamid Ben Bahi inspiré d'un ouvrage du défunt.