Initiative n 35 entreprises, appartenant à des femmes, seront «coachées» et accompagnées par l'Algex et le Centre international du commerce afin de mettre le produit algérien sur le marché international. C'est ce qu'a annoncé, jeudi, Mme Yasmina Taya, présidente de la SEVE (Association de femmes algériennes chefs d'entreprises) en marge de la journée d'étude, ayant porté sur les exportations grâce à la promotion en ligne, qui s'est déroulée au siège de l'Algex à Alger. Une rencontre à laquelle ont assisté, outre une centaine de femmes chefs d'entreprises venues des quatre coins du pays, le coordinateur du centre international du commerce, le directeur général de l'Algex et les experts invités à ce séminaire. «Nous allons essayer, à travers cette journée et celles qui se tiendront prochainement à Oran et à Annaba, de sélectionner les 35 entreprises qui seront coachées et accompagnées par le Centre international du commerce», a-t-il affirmé en soulignant que la sélection sera faite à base du potentiel de l'entreprise. Les 35 entreprises sélectionnées bénéficieront du programme «EnAct», financé par le Centre international du commerce (CIC) visant le développement du potentiel d'exportation des pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Pour le reste des entreprises de femmes et de jeunes, un cycle de formation s'étalant sur 12 mois sera lancé incessamment, a indiqué Torek Farhadi, coordinateur du programme EnAct au CIC. L'objectif de ce programme, selon M. Farhadi, est de permettre aux bénéficiaires de devenir compétitifs au niveau international et de diversifier la base d'exportation grâce à l'amélioration des stratégies d'exportation. «Pour rester compétitif, il faut exporter», dira M. Torek en rappelant que l'entreprise doit avoir au moins 25% de l'exportation pour pouvoir faire face à la compétition. D'après lui, l'exportation hors hydrocarbures sera possible si les entreprises algériennes arrivent à maîtriser les «ficelles» de l'export. «L'Algérie a vraiment un potentiel énorme hors hydrocarbures, tels l'artisanat, les services et l'agroalimentaire. Donc, il ne nous reste plus qu'à faire beaucoup de choses pour aider un certain nombre d'entreprises de jeunes et de femmes entrepreneurs pour améliorer leurs produits», déclare-t-il en relevant l'importance de l'exportation en utilisant la Toile web. D'ailleurs, une partie du séminaire d'hier a été consacrée au «marketing et export sur le web», présenté par Martin Labbé, un éminent expert en TIC et conseiller marketing électronique au Centre du commerce international. L'expert a expliqué comment utiliser le web pour accroître les exportations. Quant à l'autre partie du séminaire, elle a été consacrée aux fondamentaux de l'export, expliqués par l'expert dans le domaine en l'occurrence M. Nasseri. Les femmes chefs d'entreprises ont saisi cette occasion pour transmettre leurs préoccupations aux experts qui ont tenu à simplifier un certain nombre de procédures utilisées dans le commerce extérieur en général et le E-commerce en particulier. Les meilleures honorées L'Association des femmes algériennes chefs d'entreprises (SEVE) a honoré, à la fin de la journée de jeudi, quatre femmes d'entreprises. Lors de cette cérémonie, à laquelle ont pris part les ministres du Commerce, Mustapha Benbada, et de la Condition féminine, Nouara Djaâfar, il a été décerné le prix de la meilleure femme chef d'entreprise. Cette année ce prix est revenu à Mme Sahour Amel pour avoir réalisé le meilleur chiffre d'affaires dans l'exportation hors hydrocarbures parmi les entreprises dirigées par les femmes. Quant aux prix d'encouragement, la SEVE en a choisi trois : Mme Baya Zitoun pour son travail remarquable dans le développement de la femme rurale, Mme Chergou pour son travail exceptionnel dans l'intégration de la femme dans la formation professionnelle et Mme Houria Bouhired pour son travail impressionnant dans l'immobilier. Enfin, le prix d'honneur est revenu, cette année, à la fondation espagnole CIREM pour son aide aux femmes algériennes à la création d'entreprises féminines.