Le calme est revenu ce samedi matin dans la ville d'Azazga où une grève générale continue néanmoins d'être observée, après une journée agitée vécue hier suite à une bavure militaire ayant coûté la vie à un citoyen. Jeudi passé, après l'attentat terroriste à la bombe ayant ciblé un convoi militaire de passage au lieu-dit Tazaghart et ayant coûté la vie à un élément de l'ANP et blessé 8 autres, des militaires ont investi deux habitations sises à proximité du lieu de l'explosion, selon des témoins oculaires. Nos sources ajoutent que des éléments de l'ANP ont «procédé à des actes de saccage et même de vol d'objets de valeur». Des coups de feu ont même été tirés à l'intérieur des deux villas. Un citoyen, Dial Mustapha âgé de 42 ans et père de 4 enfants et employé dans un restaurant à Tazaghart a pris la fuite après avoir été blessé par balle. «Ils l'ont poursuivi et achevé» témoigne un habitant du village. Un autre citoyen été également blessé. Cette bavure jugée «très grave» par les habitants d'Azazga à suscité la colère de ces derniers qui ont observé hier une grève générale. Parallèlement un rassemblement a été organisé devant le siège de la mairie et des manifestants en colère ont menacé de saccager le siège de l'APC. Le wali et les autorités militaires locales se sont déplacés hier à Azazga pour calmer les esprits en promettant l'ouverture d'une enquête. Un communiqué rendu public par le ministère de la Défense nationale précise que «durant la riposte du détachement et la poursuite du groupe terroriste auteur de l'attentat (de jeudi NDLR) un citoyen a été atteint par méprise» et annonce que «le commandant de l'ANP (...) a ordonné l'ouverture d'une enquête sur cet incident» et que «toutes les mesures qui imposent seront prises pour que la justice puisse prendre son cours». Il est à rappeler que cette bavure intervient une semaine après celle qui a eu lieu à Tadmait le 16 de ce mois. Un citoyen, D. Youcef âgé d'une cinquantaine d'années a été abattu par des militaires qui l'avaient pris pour un terroriste.