Déception n La décision de transférer la gare routière vers Kef Naâdja a surpris plus d'un, puisque initialement elle devait être déplacée vers Boukhalfa où une gare de type A devait être réalisée. Le transport de voyageurs est sérieusement perturbé dans la wilaya de Tizi Ouzou depuis le 15 de ce mois de juin. Ce jour-là, les transporteurs qui activent au niveau de la station sise à la sortie Est de la ville des Genêts (en contrebas du stade du 1er-Novembre) et qui desservent les localités du nord-est de la wilaya ont déclenché la première grève en signe de rejet du nouveau plan de circulation, qui les oblige à rejoindre les nouvelles stations réalisées à la périphérie du centre urbain. Une station contestée et par les transporteurs et par les voyageurs, car dépourvue de toutes commodités (abribus, toilettes publiques, gargotes...) et très éloignée du centre urbain. Ce qui contraint les voyageurs à plus de frais, comme un ticket de bus pour rejoindre la ville. Depuis vendredi dernier, ce sont les transporteurs activant au niveau de la gare routière située à la sortie est de la ville, assurant la liaison vers d'autres wilayas (Alger, Béjaïa, Boumerdès, Hassi Messaoud...), qui se sont retrouvés dans la rue. En effet, le directeur des transports a pris la décision de fermer cette gare, pensant ainsi mettre les transporteurs devant le fait accompli pour les obliger à rejoindre la gare de Kef Naâdja, à Bouhinoune. Mais ces derniers ont refusé de s'y rendre car celle-ci «ne répond nullement aux exigences universelles de voyage» : absence de commodités, exiguïté et insécurité des lieux. Dans un avis aux voyageurs, les transporteurs dénoncent «la décision hâtive et unilatérale» du premier responsable du secteur. Les commerçants qui exercent dans cette gare, une cinquantaine, risquent, eux, de perdre leur activité suite à cette fermeture. En outre, la décision de transférer la gare routière vers Kef Naâdja a surpris plus d'un. Rien d'étonnant, puisqu'au départ il était prévu qu'elle soit déplacée vers Boukhalfa où une gare de type A devait être réalisée. Les transporteurs se demandent d'ailleurs où est passé le projet de la «gare routière prévue dans le plan de développement de la ville de Tizi Ouzou qui devait être réalisée à Boukhalfa et pour laquelle un budget a été alloué depuis plus de six ans». Les transporteurs déplorent qu'ils soient «empêchés par le directeur des transports d'assurer leur mission de service public». Des milliers de travailleurs et d'étudiants n'ont pas pu se déplacer, tandis que des chauffeurs de taxi ont saisi l'occasion pour augmenter les prix en proposant la place vers Alger à 500 DA au lieu de 200.