Satisfaction n Des participants à ce festival qui prend fin ce mercredi soir à Mostaganem, ont relevé une certaine amélioration de la qualité des textes et une bonne prestation des comédiens. La comédienne Hafida Bendiaf a estimé que le théâtre amateur en Algérie a connu une amélioration constante «sur le plan de la qualité, comparativement aux précédentes éditions». «Les pièces présentées jusqu'à présent dans le cadre de ce festival national souffraient de problèmes de décor et d'interprétation des comédiens. Les autres éléments du spectacle ont été bien présents et judicieusement utilisés», a ajouté la comédienne, estimant nécessaire «de multiplier les ateliers et les stages de formation au profit des jeunes comédiens pour améliorer et parfaire leur interprétation et leur maîtrise de l'art scénique». Mme Bendiaf a également souligné la nécessité de donner à ces jeunes comédiens, amoureux de l'art des planches, toutes les chances de s'exprimer et de révéler leur talent, relevant que le théâtre amateur «est un immense réservoir de talents qui ne demande qu'une opportunité pour s'exprimer artistiquement et pour assurer la relève». Pour sa part, la comédienne Nadia Talbi a mis l'accent sur la nécessité de prendre en charge ces jeunes talents qui «représentent l'avenir du théâtre professionnel national». «Ces talents ne demandent qu'à être bien orientés et bien encadrés. Certains de ces jeunes comédiens ont démontré qu'il n'y a point de différence entre eux et les comédiens professionnels. Ces jeunes ont une foi inébranlable en cet art qu'ils pratiquent en dépit des problèmes de toutes sortes», a ajouté Mme Talbi qui a appelé à la multiplication des manifestations dédiées au théâtre amateur, afin que les jeunes artistes puissent fourbir leurs armes avant de se lancer dans l'aventure professionnelle. Pour sa part, la comédienne Achaâchi Doudja s'est dit très satisfaite de la «cuvée 2011» de ce festival de Mostaganem. «Les organisateurs ont fait un bon choix en sélectionnant surtout des pièces à caractère social. Je suis agréablement surprise par le jeu professionnel de certains comédiens amateur, un bon augure pour l'avenir du 4e art national», a-t-elle estimé. L'universitaire Kadda Mohamed, de l'Institut des arts dramatiques de Mostaganem, a considéré que ces jeunes comédiens ont besoin d'une formation dramatique et esthétique de qualité ainsi que d'une culture théâtrale bien solide. «Ces volets paraissent, hélas, absents dans certaines représentations de cette nouvelle édition du festival», a-t-il déploré. Selon lui, «certaines troupes n'ont pas su assurer une coordination entre les éléments du spectacle, comme la scénographie, la musique, le décor, l'éclairage et la musique». «Pour être bien combinés, ces éléments ont besoin d'un véritable chef d'orchestre qu'est le metteur en scène», a-t-il ajouté. D'autres participants ont déploré la disparition de certaines troupes amateurs connues pour la qualité de leur travail, comme celles d'Oran, de Miliana et de Constantine, à cause de problèmes de moyens matériels et financiers.