Avec la réception de ces nouvelles infrastructures, dont certaines sont à un niveau de réalisation très avancé, l'Algérie disposera en tout de 96 barrages. Ces derniers assureront une capacité de stockage de 9 milliards de m3. De quoi renforcer la sécurisation de la disponibilité en eau potable mais aussi les capacités d'irrigation des superficies agricoles. Trente-deux (32) nouveaux barrages seront construits à l'horizon 2016, ce qui portera le nombre global de ces infrastructures à 96 pour une capacité de 9 milliards de mètres cubes, a indiqué, hier, le directeur de l'alimentation en eau potable au ministère des Ressources en eau, Messaoud Terra, lors d'un atelier sur l'eau et les énergies renouvelables. Actuellement, 64 barrages sont en exploitation sur l'ensemble du territoire national pour une capacité de quelque 7 milliards de m3 contre 44 barrages (3,3 milliards m3) en 1999, a ajouté le même responsable. Certains projets des 32 nouveaux barrages sont déjà lancés et ont atteint un taux de réalisation «très avancé», a-t-il précisé. L'augmentation de la capacité de stockage des barrages en exploitation pour les cinq prochaines années permettra ainsi de renforcer la sécurisation de la disponibilité en eau potable, mais aussi d'étendre la superficie des périmètres irrigués, a-t-il souligné. Le même responsable a, en outre, rappelé que les ressources hydriques disponibles et mobilisables en Algérie sont estimées à 17,2 milliards de m3, dont 12 milliards de ressources superficielles dans le Nord, 2 milliards de ressources souterraines (Nord) et 5,2 milliards de m3 dans le Sud (superficielles et souterraines). M. Terra a, par ailleurs, tenu à souligner que l'Algérie a largement dépassé les critères de la Banque mondiale en matière d'accès à l'eau potable avec un taux national de raccordement de plus de 93%. Les efforts déployés par notre pays en la matière ont été salués par la Banque mondiale. «L'Algérie est un pays exemple dans la région du Moyen-Orient, Nord Afrique (Mena) en matière de mobilisation et d'utilisation rationnelle des ressources en eau», a affirmé, hier, Bekele Debele Negwo, représentant de cette institution. Il a indiqué que l'Algérie avait engagé une politique équilibrée en matière de mobilisation et de diversification des ressources en eau, au moment où plusieurs pays de la région sont confrontés à de graves difficultés dans l'approvisionnement de leurs populations en eau potable. Selon les prévisions de la BM, l'Algérie aurait à débourser annuellement quelque 83 millions de dollars jusqu'à 2050 pour maintenir une offre équilibrée et disponible pour toute la population. Outre son programme de réalisation de 13 stations de dessalement de l'eau de mer qui permettra de contribuer à hauteur de 2,3 millions de m3 par jour aux efforts d'alimentation en eau potable, l'Algérie œuvre pour une distribution équitable de l'eau à travers toutes les régions à la faveur de son vaste programme de grands complexes et transferts hydriques à l'image de ceux de In Salah -Tamanrasset, le MAO (Mostaganem - Arzew - Oran), le complexe de Beni Haroun à Mila ou encore le projet de grand transfert des Hauts Plateaux actuellement en phase d'étude.