Cérémonie n La deuxième édition des Journées cinématographiques d'Alger a pris fin, lundi, à la cinémathèque d'Alger. Cette dernière journée a été marquée par une cérémonie de remise des prix aux lauréats du concours du meilleur scénario dans la catégorie court-métrage et documentaire. Cette année, les organisateurs de ces Journées cinématographiques ont tenu effectivement à instaurer un esprit de compétition, créant ainsi une compétition nationale pour le court métrage et une compétition internationale pour le documentaire. Les organisateurs ont également initié un concours du meilleur scénario et ce, dans les deux catégories, à savoir court-métrage et documentaire. Notons que 50 scénarios de courts métrages et 7 seulement du documentaire ont été retenus pour le concours. Le jury était composé du cinéaste et scénariste Rachid Benallal, de la réalisatrice espagnole, Paula Palacios, de la critique syrienne Lama Tayara, du critique égyptien Mustapha Kilani et du producteur radio et critique Djamel Hazourli. Ils ont évalué six courts-métrages algériens et huit documentaires, dont deux algériens. Précisons qu'avant de décerner les prix, il a été recommandé d'instaurer pour les prochaines éditions, un atelier d'écriture de scénario pour développer cette discipline. C'est ainsi que le président de l'Association A nous les écrans, Salim Aggar, (l'organisateur des Journées cinématographiques d'Alger), a annoncé le lancement prochain d'ateliers dans le perfectionnement de l'écriture de scénarios documentaires et la venue des experts. C'est ainsi que, dans la catégorie court-métrage, le prix mention spéciale du jury est revenu à Thierry Ben Amar pour son scénario ‘Sauve-toi', le deuxième prix a été décerné à Abderrahmane Benmostefa pour ‘Le Rocher du Faucon', tandis que ‘Hublot' de Anis Djaâd a reçu le grand prix du scénario. S'agissant de la catégorie du scénario documentaire, une mention spéciale a été attribuée à Salima Aït Mesbah, mais aucun prix n'a été décerné car les scénarios présentés n'avaient pas le niveau requis. A cet effet, il a été décidé que l'argent destiné aux prix sera investi dans des ateliers d'écriture de scénarios documentaires. Ainsi le président du jury de cette section, Malik Aït-Aoudia, documentariste, a annoncé qu'«aucun prix n'a été attribué. Car sur les sept manuscrits reçus, seul celui de Salima Aït-Mesbah, a eu les faveurs du jury. Même tournés, ils ne seraient pas de bonne qualité.» Et d'ajouter : «Il a été décidé de consacrer le fonds constituant les prix à l'organisation dans les jours à venir d'un atelier d'écriture de scénario documentaire avec la collaboration de professionnels. Cette initiative permettra aux participants de maîtriser les techniques d'écriture de ce genre.» Concernant la catégorie, la compétition du meilleur film documentaire, ‘Zanzibar Musical Club' de Philippe Gasnier et de Patrice Nezana a reçu la mention spécial jury, alors que ‘Algérie, Image d'un combat' de Jérôme Laffont (France) et ‘Gaza Live' de Ashraf Mashharawi (Palestine) ont, tous deux, reçu le premier prix ex aequo. Pour le prix du meilleur court-métrage, la mention spéciale est revenue à Omar Zamoum pour son film ‘La Corde' et ‘Demain, Alger ?' de Amin Sidi-Boumediène a remporté le Grand prix. Le jury, nous apprend -on, a été unanime pour l'attribution de ce prix, car, a-t-il estimé, le film est pertinent, et la pertinence réside dans le propos. Ce film est également pertinent notamment pour son éternel actualité, sa qualité technique indéniable et le jeu intéressant des comédiens dont certains font leurs premiers pas dans ce métier. ‘Alger, demain ?' s'intéresse au devenir d'un pays partant d'une date phare de son passé, à savoir la veille des événements du 5 octobre 1988, animé par une «dynamique» que sont les jeunes tout en se projetant dans l'avenir. Une réflexion, de la créativité et surtout un procédé narratif des plus originaux c'est ce qui distingue ce film poignant. Rappelons que ‘Alger, demain ?' est le premier film réalisé dans le cadre d'une production professionnelle (Tala Film), et constatons que Amin Sidi-Boumediène écrit et fait ses films – il a à son actif plusieurs films. Ce jeune réalisateur au talent bien prometteur, parce qu'il fait partie de cette nouvelle génération de jeunes cinéastes qui œuvrent à redonner au cinéma algérien une dynamique, un sens et une place dans les festivals internationaux, est actuellement en phase d'écriture d'un nouveau scénario. Rappelons que 32 productions cinématographiques entre courts et longs métrages ainsi que documentaires, représentant 17 pays (Algérie, France, Syrie, Mongolie, Palestine, Egypte, Maroc, Tunisie, Qatar, Emirats arabes unis, Suisse, Belgique, Canada, Turquie, Grèce, Burkina Faso, Liban). Une programmation touffue.