Le Britannique Mark Cavendish (HTC) a remporté, hier à Montpellier, la 15 e étape du Tour de France, son quatrième succès depuis le départ du Tour. Cavendish, qui a devancé l'Américain Tyler Farrar et l'Italien Alessandro Petacchi dans cette étape ventée à travers la plaine littorale du Languedoc, s'impose pour la 19e fois dans le Tour. Une échappée s'est formée dès le premier kilomètre, à la sortie de Limoux, où le Français Mickaël Delage s'est lancé à l'avant du peloton. Deux autres Français, Samuel Dumoulin et Anthony Delaplace, le Russe Mikhail Ignatyev et le Néerlandais Niki Terpstra, ont roulé avec lui. Le peloton, contrôlé par l'équipe HTC, ne leur a laissé qu'un peu plus de quatre minutes d'avance (km 82) avant de revenir progressivement (1 min 20 sec aux 30 km). Ignatyev, ancien champion olympique de course aux points (2004), a attaqué à 22 kilomètres de l'arrivée et a prolongé l'effort en compagnie de Terpstra, lequel a insisté jusqu'aux 2 kilomètres. Cavendish, 26 ans, a ajouté un nouveau succès à sa collection 2011, déjà fournie par ses sprints du cap Fréhel (5e étape), Châteauroux (7e étape) et Lavaur (11e étape). Voeckler : «J'ai 0 % de chance de gagner le Tour» Malgré son maillot jaune, l'enthousiasme du public et le jugement des suiveurs, Thomas Voeckler répète le même message à l'envi : «Je n'ai aucune chance de gagner le Tour.» Les applaudissements associés traditionnellement au maillot jaune sur les routes du Tour de France se sont mués en une vraie ferveur autour de Thomas Voeckler au fil de la semaine passée en tête du Tour de France, voire en délire d'enthousiasme et de fébrilité dimanche à Limoux, départ de la 15e étape. «Je sais que les Français attendent un vainqueur du Tour depuis Bernard Hinault (1985), un Français sur le podium depuis Richard Virenque (1997), explique Voeckler. Je ne veux pas mentir. Je pourrais dire : «J'ai une chance de gagner». Cela ferait de la pub. Mais j'ai 0 % de chance de gagner le Tour de France. La dernière semaine sera décisive. Les organisateurs ont tracé le parcours pour que le Tour se décide dans cette dernière semaine». Après la journée de repos, Thomas Voeckler partira à l'assaut des Alpes, de l'arrivée au Galibier (jeudi) et de l'Alpe d'Huez (vendredi) avec 1'49'' d'avance sur Frank Schleck, 2'06'' sur Cadel Evans et même 4'00'' sur le double tenant du titre Alberto Contador. Une marge qui n'a rien de ridicule depuis l'étape du Plateau de Beille où le leader d'Europcar a rivalisé avec les meilleurs. Contador : «Voeckler est un concurrent» Après les louanges de Lance Armstrong samedi, Thomas Voeckler a reçu hier l'hommage appuyé du vainqueur sortant du Tour de France, Alberto Contador, qui a estimé que le Français était un «concurrent» pour la victoire finale. Septième au classement général, l'Espagnol compte exactement 4 minutes de retard sur le Tricolore, qui a défendu avec brio son maillot jaune dans les Pyrénées, au point de devenir une menace aux yeux du triple vainqueur de la Grande Boucle. «Bien sûr que Voeckler est un concurrent», a réagi le leader de la Saxo Bank. «Sa forme actuelle est incroyable et il a le soutien de ses équipiers. Personnellement, j'ai beaucoup de temps de retard sur lui, et ça va être difficile de le remonter.» Contador, handicapé depuis plusieurs jours par un genou récalcitrant et en retard sur les autres favoris au classement général, a passé une journée difficile hier, redoutant toute la journée un coup de bordure à cause du fort vent soufflant entre Limoux et Montpellier. «Ça a été une journée compliquée, un jour de tension, de stress, mais je suis content car la journée de repos arrive et je vais pouvoir récupérer en vue des Alpes», a-t-il expliqué, ajoutant qu'il espérait reprendre du temps sur ses rivaux au cours de la dernière semaine. «J'espère que les jambes répondront bien dans les Alpes. Ce qui est sûr, c'est que je ne veux pas arriver à Paris avec le regret de ne pas avoir essayé», a prévenu le champion espagnol, qui estime que toutes les étapes alpestres seront importantes. «Vu ma situation au classement général, je ne peux laisser passer aucune occasion.» Athlétisme / Mondiaux de Daegu Le Kenya avec Cheruiyot, Masai et Rudisha La sélection kényane, dévoilée hier après les championnats nationaux, promeut Vivian Cheruiyot, Linet Masai et David Rudisha au rang de chefs de file pour les Mondiaux de Daegu (27 août-4 septembre).Cheruiyot, championne du monde en titre du 5 000 m et donc automatiquemen qualifiée sur cette distance, s'alignera également sur 10 000 m, qu'elle a remporté. Même configuration pour Masai, assurée de courir le 10 000 m et vainqueur du 5 000 m à Nairobi ce week-end. Le recordman du monde, David Rudisha, avait, lui, facilement dominé le 800 m des sélections. Meeting de Padoue Pistorius sur le podium Le Sud-Africain, Oscar Pistorius, qui court avec des prothèses à la place des jambes, a réalisé le 3e temps sur 400 m avec 46 sec 65 lors du meeting de Padoue, tandis que le 100 m a été remporté par le Jamaïcain Nesta Carter en 10 sec 10. Pistorius doit courir le 400 m en moins de 45 sec 25/100 avant mardi, date limite fixée par sa Fédération, pour se qualifier pour les Mondiaux en Corée du Sud (27 août-4 septembre). Après Padoue, il ne lui reste plus que Lignano Sabbiadoro, mardi, pour tenter d'obtenir son ticket pour Daegu. Natation Manaudou prête pour la bagarre olympique C'est là qu'on reconnaît la championne. Laure Manaudou, pour sa dernière course au meeting d'Athens (Etats-Unis), a retrouvé toute sa hargne pour remporter hier le 200m dos, en améliorant au passage de près de sept secondes (2'10"20) son temps des séries (2'17"13). C'est aussi deux secondes de mieux qu'en finale des JO de Pékin. Pourtant, la matinée avait été dure, pas de sensations, des chronos moyens et une forte envie d'abandonner, pour rentrer en France le plus tôt possible. Mais Brett Hawke, son entraîneur, ne l'a pas laissée baisser les bras. Il a décidé qu'elle se passerait de la finale du 100m nage libre pour se concentrer sur le dos. Choix payant. Laure Manaudou termine largement devant sa rivale Megan Romano (2'12"15). Pour la première fois de la semaine, elle serre le poing à la fin de sa course et tombe dans les bras de son entraîneur. «Elle m'a vraiment impressionnée ce soir, confie Hawke. Si elle avait fait 2'13", on aurait été contents mais là on s'y attendait pas. Si elle veut passer la vitesse supérieure, elle y arrive. Elle est prête pour la bagarre olympique.» La nageuse a quitté la piscine heureuse, soulagée, contente de sa rentrée et convaincue qu'en revenant dans les bassins, elle a fait le bon choix. Formule 1 Kubica : «Je serai là en 2012» Robert Kubica, qui poursuit sa rééducation après son terrible accident lors d'un rallye en Italie début février, est confiant sur ses chances d'être présent sur la grille en 2012. Robert Kubica va de mieux en mieux et sa rééducation se passe bien, comme il l'espérait. C'est ce qu'il a rappelé lors d'un chat avec des fans sur le site de son écurie, Lotus Renault. Et le Polonais, dans ces conditions, pense bien pouvoir être au départ du premier Grand Prix de la saison prochaine. «Oui, je serai là (l'année prochaine), a-t-il affirmé. Je suis satisfait de la manière dont tout se passe. Je progresse de la manière prévue, et heureusement, il n'y a pas de complications. Mais il est encore trop tôt pour établir un programme de retour. Physiquement, je suis encore un peu faible, mais ma condition générale est bonne. J'ai retrouvé mon poids normal et dans quelques semaines, je serai capable de marcher sans aide.» «Je ne pense pas (que l'accident va affecter mes performances), a-t-il ajouté. Je ne me souviens de rien, je sais juste quelles conséquences il a eu. Mais pour moi, il ne s'est rien passé.» Le Polonais a également réaffirmé son engagement avec son écurie : «Je suis un pilote Lotus Renault. Cela me manque de ne pas pouvoir piloter pour eux cette saison, mais je sens que mon travail à Enstone n'est pas encore terminé.» Tennis / Tournoi de Bastad Söderling, prophète en son pays Devant son public, Robin Söderling a une nouvelle fois été expéditif pour signer la deuxième victoire de sa carrière à Bastad. Le Suédois a étrillé David Ferrer, 6-2 6-2, en finale en un peu plus d'une heure de jeu (1h07). C'est le dixième titre sur le circuit pour le n°5 mondial. GP de Bahrein L'organisateur Zayed Alzayani en colère Le président du circuit de Sakhir, Zayed Alzayani, ne s'est pas fait prier pour critiquer les écuries qui ont précipité l'annulation pure et simple de l'épreuve pour la saison en cours. Dans les colonnes du journal britannique London Evening Standard, Alzayani reproche aux équipes d'avoir subitement changé d'avis. «Elles ont été très versatiles. Je suis déçu car cela ne se fait pas de changer totalement de position en l'espace de trois mois, du : «Oh, vous êtes ma destination favorite. Nous adorons aller là-bas. Nous nous y sentons comme chez nous» à :«Nous ne voulons pas aller à Bahreïn», a-t-il remarqué. Oui, des évènements se sont produits entre-temps mais vous ne pouvez pas être si versatile.» Zayed Alzayani a également confié son incompréhension face aux accusations de violation des droits de l'homme, un argument hypocrite selon lui. «Ils vont aux Etats-Unis l'année prochaine. Qu'en est-il de Guantanamo ? N'est-ce pas une violation des droits de l'homme ? Comme Bernie (Ecclestone) me l'a dit, «si les droits de l'homme étaient un critère des courses de F1, elles auraient seulement lieu en Belgique et en Suisse», s'est insurgé le président du circuit.