Détente n Une véritable ruée vers les différentes plages de la wilaya, notamment celle d'El-Kala, est constatée durant ce mois de juillet, marqué par une forte chaleur accompagnée d'un taux élevé d'humidité. De la plage de Chatt, à proximité de la wilaya de Annaba, à la Messida, à la frontière algéro-tunisienne, en passant par les 16 plages d'El-Tarf autorisées à la baignade, c'est le même constat : des processions d'estivants en voitures ou de jeunes à pied, prenant le chemin de la grande bleue. La majorité d'entre eux viennent des wilayas de l'intérieur du pays telles que Tébessa, Oum El-Bouaghi, El-Oued, Biskra, Sétif, Bordj Bou Arréridj, ou limitrophes, comme Guelma et Souk Ahras, et même Skikda, comme l'attestent les plaques d'immatriculation des véhicules en stationnement au niveau des parkings aménagés à proximité des plages. Parmi les plages autorisées à la baignade, Les Sables d'Or, qui a été ouverte cette saison, est classée en tête des plus fréquentées par les estivants. S'étirant sur plus de 3 km de long et plus de 20 mètres de large, elle attire de plus en plus de monde et contribue au désengorgement des anciennes plages connues par le grand public, comme celles de «Messida», «Aouinet», «El-Mordjane» dans la commune d'El-Kala, «Hennaya» dans la commune de Berrihane et «La grande plage» de Chatt. Des familles rencontrées sur les lieux se disent satisfaites de passer leurs vacances dans cette région enchanteresse dont les plages sont bordées de forêts, de falaises et de caps rocheux souvent escarpés, loin du vacarme de la ville. Lorsque la mer est agitée, comme ce fut le cas ces derniers jours, les estivants en profitent pour se rendre à l'arboretum du lac Tonga et sa forêt récréative. Ombragés avec un air doux et hospitalier s'étendant sur plus d'une vingtaine d'hectares, ces deux lieux de détente font partie de la zone humide du Parc national d'El-Kala (PNEK), considéré comme le plus riche en patrimoine cynégétique et floristique de la wilaya d'El-Tarf. La juxtaposition de trois écosystèmes marins, lacustre et forestier, invite tout un chacun à admirer les colonies d'oiseaux d'eau sédentaires regroupées dans le lac Tonga et perceptibles à partir de la RN 44 qui longe ce miroir d'eau sur plus de trois km. Ces familles sont appelées aussi à découvrir la flore rare ou en voie de disparition existant encore dans les espaces indiqués, à l'image de la fougère royale, le cyprès chauve, l'aulne blanc ramené des Etats-Unis au 18e siècle ou l'acacia. Dans ces lieux paradisiaques, les familles peuvent pique-niquer, se détendre à l'ombre tout en respirant un air frais embaumé par les senteurs de la lavande, du pin maritime et autres.