Le coup d'envoi de la quatrième édition du festival international de la musique diwan a été donné tard dans la soirée de jeudi au théâtre de verdure de Koudia (Tlemcen) en présence de nombreux spectateurs et de responsables du ministère de la Culture. Dans son allocution d'ouverture le commissaire de ce festival, Mourad Chouihi, a souligné l'importance de cette musique «tirée de notre patrimoine et son émergence en tant que genre musical spectaculaire qui s'impose progressivement sur la scène musicale nationale et mondiale», ajoutant que «ce festival permet non seulement de regrouper les meilleures troupes du diwan mais contribue également à créer des échanges entre eux afin de préserver et de développer ce patrimoine». La soirée d'ouverture a été superbement animée par l'Orchestre national de Barbes (ONB) qui a interprété plusieurs chansons considérées comme étant le fruit d'une mixture entre rythmes traditionnels et modernes et entre musiques diverses (rock, gnawi, rai, salsa, chaabi, reggae, alaoui ou encore jazz). Le public tlemcénien qui découvre pour la première fois ce genre musical, a été envoûté par cette troupe qui a su redonner à la musique l'un de ses premiers sens, à savoir celui de la fête, du partage, de la danse et de la transe. L'Orchestre national de Barbes a été fondé en 1995 par des musiciens issus d'horizons divers (Algérie, Maroc, France) dont Youcef Boukella, bassiste et compositeur. L'ONB prône une philosophie du métissage où se croise une multitude de communautés. Composé d'une douzaine de musiciens pour la plupart originaires du Maghreb, l'Orchestre national de Barbes est avant tout un groupe de scène qui sait donner beaucoup de gaieté lors de son spectacle. Cette quatrième édition de ce festival international de la musique diwan verra jusqu'au 26 juillet la production de 11 groupes locaux et étrangers dont notamment Ba Cissoko, Maalem Hassen Boussou, Band Of Gnawa, Fongnawa, university of Gnawa ainsi que des troupes locales Billel Bouhadjar, Ouled El Hal, Sara, Sidna Boulal et enfin Ouasfane de Constantine soit en moyenne deux troupes par soirée.