Histoire Les nombreux vestiges et sites archéologiques de la ville témoignent du passage de plusieurs civilisations et le brassage de plusieurs cultures : romaine, byzantine, islamique, ottomane et française. Cette richesse culturelle et cette mémoire historique se traduisent par la présence de mosquées ottomanes, d?églises, de synagogues, de temples, de vieux quartiers, de nécropoles et de mausolées. Les Romains l'ont appelée Blida Colonia puis Blida Municipium. Pendant la période de la régence ottomane, le saint marabout Sidi el-Kebir, fondateur de la ville, a regroupé toutes les populations de confession musulmane fuyant l'Inquisition espagnole après la chute de Grenade en 1492, à l'instigation du souverain turc Kheireddine Bacha. Le lieu de regroupement était la dechra Beni Hadjer, dans la région de Hadjar Sidi Ali, actuellement place Abane-Ramdane. Des mosquées, des bains maures, des quartiers, des palais et des maisons y ont été construits selon le style architectural arabo-mauresque. Outre une muraille, la ville comprenait six portes, en l'occurrence Bab-Edzaïr, Bab-Errahba, Bab-Essebt, Bab Ezzaouïa, Bab el-Khouikha et Bab el-Kbour. Ayant connu plusieurs épidémies et catastrophes naturelles, Blida a été détruite à moitié par le séisme de 1825. Reconstruite par les Français à partir de 1840, elle verra s'implanter de nouveaux quartiers de style moderne, des écoles, des hôpitaux et des infrastructures routières et ferroviaires. En 1848, la ville de Blida fut érigée en municipalité (commune). Parmi les sites et monuments historiques que compte la ville de Blida, il y a lieu de citer le mausolée de Sid Ahmed el-Kebir où se trouvent une mosquée, une zaouïa et des habitations. Dans ce mausolée, situé aux premiers contreforts de l'Atlas blidéen, repose le saint marabout, fondateur de la ville de Blida, qui mit ses connaissances en hydraulique et en agriculture au service du développement de la plaine de la Mitidja. Ce saint homme était également un savant émérite dans les domaines de l'exégèse coranique, la théologie et le droit musulman. La ville des Roses abrite également un autre mausolée, celui de Sidi-Yacoub Echerif, qui se trouve dans le jardin Bois sacré. S'agissant des quartiers historiques, celui d'el-Djoun est considéré, à juste titre, comme l'un des quartiers populaires les plus anciens de la ville de Blida. Edifié par les Turcs, ce quartier est constitué d'habitations construites selon le style arabo-mauresque, auxquelles ont été greffés un bain (hammam), un four et une zaouïa.