Les richesses archéologiques de la wilaya d'Oum El-Bouaghi font d'elle un véritable musée à ciel ouvert et les cités de Makomadés, Marcimeni, Sigus, Kadiofala et autres sont la preuve de civilisations qui se sont relayées au niveau de la région d'Oum El-Bouaghi, par les vestiges qu'elles recèlent telles que les dolmen ou encore les escargotières. Dans ce contexte, ces vestiges constitutifs de la mémoire collective de la société se devaient d'être protégés en raison de leur importance et richesse culturelles. Malheureusement, ce n'est pas le cas pour certaines, à l'exemple de la cité byzantine, localisée au niveau de l'important site archéologique de Ksar Sbahi (30 km au nord-est du chef-lieu de wilaya). En effet, des citoyens adhérents au mouvement associatif, associations caritatives et autres déplorent la menace de dégradation et vol de pesant ces derniers temps sur le site archéologiques de Ksar Sbahi, et ce en l'absence de gardien. Les citoyens, alarmés et largement excédés, rappellent le caractère historique du site à travers lequel se sont relayés nombreuses civilisations, notamment phénicienne, romaine, byzantine. Cette dernière (la civilisation byzantine) qui comporte une cité, dont le nom “Kadiofala” est utilisé pour symboliser le ksar, constitue un véritable moyen de défense militaire et de contrôle de toute la région. Ces mêmes citoyens nous ont également fait part de la transformation du site en un lieu de rendez-vous d'amateurs de boissons alcoolisées et exposé au vol de vestiges en l'absence de gardien. Pis encore, le site demeure une véritable proie aux réseaux spécialisés, et le vol des portes de la clôture du site en est la preuve. D'ailleurs, même la clôture n'a pas été épargnée. Des sources concordantes, proches de la direction de la Culture, font part de l'éventuelle classification de ce site archéologique et celui de Sigus incessamment, mais, en attendant, la gestion du site est du ressort de la municipalité, surtout après la visite du chef de l'exécutif en 2007 et l'opération d'aménagement ayant coûté un milliard de centimes au Trésor public. Toutefois, et toujours selon la même source de la direction de la Culture, tant que le site n'est pas classé, il n'y aura aucun poste budgétaire. En attendant, c'est toute la mémoire collective de la région qui demeure en péril, voire menacée de disparition.