Les 4es soirées de la littérature amazighe ont débuté, jeudi soir, au Palais de la culture Moufdi-Zakaria (Alger). La première soirée a été consacrée à la littérature mozabite à travers la poésie et le chant religieux typiques de la région du M'zab. Une vingtaine de choristes des associations culturelles Izelawen M'zab, Timerkrast et Tathqif chaâbi, en provenance de Ghardaïa, ont gratifié le public d'un programme riche en psalmodies, des louanges à Dieu et au prophète de l'islam. Tantôt en tamazight, tantôt en arabe classique, les chants ont été exécutés a cappella par un chœur d'hommes. Les choristes, en tenues traditionnelles, regards concentrés et tout à leur spiritualité, ont réussi à partager avec l'assistance un moment de sérénité et de quiétude, induites par le sens des textes empreints de solennité et rehaussés par la beauté et la puissance des voix masculines. Deux poètes de la vallée du M'zab, Salah Tirichine et Abdelwahab Fekhar, ont, à leur tour, lu des extraits de leurs poèmes en mozabite qui évoquent les vertus de l'islam et la Clémence de Dieu ainsi que les traditions locales de cette région du Sud algérien. Ces poèmes se veulent une évocation de la tradition culturelle mozabite qui plonge ses racines dans la tradition musulmane. Les soirées de la littérature amazighe sont organisées chaque ramadan par le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) dans l'objectif de «faire redécouvrir et savourer le patrimoine amazigh, particulièrement celui qui relève du sacré», a indiqué en début de soirée, le directeur de la promotion culturelle de l'institution organisatrice, Si El-Hachemi Assad.