Constat n Comme à chaque ramadan, ces structures sont prises d'assaut par les malades. Les services des urgences médicales des différents hôpitaux sont plus sollicités en raison du grand nombre de malades chroniques qui y affluent ainsi que les accidentés de la route et ceux victimes d'agression. Et ce constat est pratiquement le même au niveau de tous les hôpitaux. Assis, les patients de différents âges attendent leur tour pour consulter. Les uns souffrent de maladies chroniques tandis que les autres sont venus pour de simples troubles digestifs suite à un abus ou un mélange de mets, en ce mois de ramadan, riches en sucre et graisses, selon le chef de service des urgences au CHU Mustapha-Pacha, interrogé sur la question. Selon les explications fournies par ce chef de service, «les diabétiques, les hypertendus et autres personnes souffrant de cardiopathies sont les malades qui consultent le plus dans ce service». Et pour cause, poursuit ce responsable : «Ces derniers tiennent à observer le jeûne et ce, en dépit de leur maladie. Ils ne suivent pas leur régime alimentaire et décalent le moment de prise des médicaments.» L'autre catégorie accueillie durant le ramadan est celle des accidentés de la circulation, notamment quelques instants de l'iftar. Les statistiques de la Gendarmerie nationale enregistrées depuis le début du ramadan, démontrent que l'excès de vitesse reste la principale cause. Le service accueille également les victimes d'agression à l'arme blanche, un phénomène qui prend de l'ampleur, a souligné la même responsable. De même à l'hôpital de Kouba, le service des urgences reçoit différents cas notamment les malades chroniques qui nécessitent un traitement urgent, ainsi que des victimes d'intoxications alimentaires selon le médecin assistant dans ce service. Cela pour dire que les services d'urgence dans cet hôpital ne désemplissent pas. Même atmosphère au CHU Mohamed-Lamine-Debaghine à Bab El-Oued qui, après avoir accueilli les malades chroniques le matin et les victimes des accidents de la route peu avant la rupture du jeûne, s'apprête à recevoir les personnes souffrant de problèmes digestifs et gastriques, indique le chef de service. «Les malades chroniques s'abstiennent généralement de prendre leurs médicaments pendant la journée et se précipitent pour les prendre tous à la fois après la rupture du jeûne, ce qui représente un risque», a-t-il précisé. Il convient de noter que plusieurs maladies chroniques, à l'instar du diabète, s'aggravent durant le ramadan en raison du régime alimentaire causant des dysfonctionnements des organes, précise Lamchi Mohamed, médecin généraliste dans le même service.