De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Il est connu que de nombreuses personnes rencontrent des difficultés de santé lors du mois de Ramadhan à cause du changement de mode de nutrition et la période de jeûne durant la journée.Les personnes atteintes de maladies chroniques sont parfois les plus concernées d'autant qu'elles ne peuvent pas supporter ce mois qui se présente cette année dans des conditions un peu particulières, marquée par une chaleur torride.Si les médecins appellent souvent à l'approche de ce mois les personnes atteintes de maladies chroniques à prendre leur avis avant d'observer le jeûne, il se trouve qu'une grande partie ne donne aucune importance à leur santé alors que l'islam accorde une attention particulière à ce volet. La wilaya de Aïn Defla qui est connue par son climat très chaud a enregistrée durant ce début de Ramadhan un nombre important de personnes admises aux services des urgences des hôpitaux. Une partie de ces personnes étaient atteintes de maladies chroniques telles que le diabète, l'hypertension artérielle et autres maladies alors que le reste a été admis suite à des complications passagères et ce, à cause d'un excès d'absorption d'eau potable ou de mélange dans la prise des différents plats présentés lors du k'sour. Selon un médecin interrogé à ce sujet, de nombreuses personnes ne prennent pas leurs dispositions durant ce mois qui exige évidement un mode de prise alimentaire approprié.Ce mode permet d'éviter au corps humain certaines transformations brusques pouvant mener par exemple à une baisse de tension. D'après notre interlocuteur, certains malades admis présentaient des signes de vertige à cause d'une baisse de tension ; leur admission s'est produite juste après la prière de taraouih. «Il faut qu'ils accordent une attention particulière à leur santé», dira un autre médecin avant d'ajouter que les services des urgences observent souvent un nombre important de malades durant les premiers jours de Ramadhan et ce, à cause de certains malades qui préfèrent jeûner alors que leur santé ou leur type de maladie ne le permette pas. La mise en observation de ce genre de malades dure parfois jusqu'à l'aube au niveau des services des urgences. De plus, les urgences reçoivent également des blessés survenus lors de différents accidents, y compris ceux de la circulation routière.En outre, le personnel médical semble habitué à travailler durant le mois de Ramadhan d'autant que le programme de permanence est suivi par l'ensemble des médecins. Cependant, les conditions dans lesquelles travaille le personnel médical semblent loin de répondre aux normes internationales, car le manque de matériel spécifique aux services médicaux d'urgences est constaté presque régulièrement, ce qui complique le bon suivi de la personne admise. Cette situation est connue de tout le monde mais personne ne réagit pour équiper convenablement ces services qui ont un rôle important à jouer pour sauver un patient, sachant que chaque seconde dans ces services est capitale dans la survie ou la mort d'un malade. Donc, en plus du renforcement du matériel, il s'avère que le recrutement de nombreux médecins généralistes est une nécessité dans cette wilaya et ce, afin de réduire la charge de ceux en poste. Un déficit important est constaté au niveau de l'ensemble des structures sanitaires d'autant plus que les services administratifs ne travaillent qu'un praticien couvre tous les patients de la wilaya durant sa permanence de nuit qu'il effectue dans un hôpital donné. Cette situation complique le fonctionnement des services des urgences et des médecins traitants qui sont obligés d'effectuer des transferts vers d'autres hôpitaux afin que soit pris en charge un malade exigeant des soins spécialisés. Il faut donc reconnaître qu'il reste encore beaucoup à faire pour rendre les services des urgences performants dans cette wilaya ou ailleurs.