Conviction «Le succès vient d?un travail sérieux et efficace», tel est le slogan du patron du groupe familial, Mourad Louadah, qui occupe en même temps le poste de président du club de football, le FCB (Bir Mourad Raïs). Il est à l?image d?une jeunesse voulant relever les défis dans les domaines sportif et commercial. Il faut dire qu?il représente aussi le symbole d?une vigueur digne d?un vrai chef d?entreprise. C?est une figure emblématique au Forum des chefs d?entreprise ayant opté pour la continuité du programme du président-candidat Bouteflika pour la prochaine élection présidentielle. InfoSoir : En tant que président d?une association sportive de football, quel est l?état actuel de la balle ronde nationale ? Mourad Louadah : Le football national vit actuellement une situation critique. Malgré les bonnes volontés qui existent, on est encore loin du professionnalisme. Il y a plusieurs chantiers à bâtir et cela nécessite beaucoup de moyens. A commencer par le phénomène de la violence et le manque flagrant d?infrastructures sportives. Plusieurs clubs, à l?image du mien, le FCB, évoluent sur le même terrain que d?autres équipes. C?est important de bloquer l?attribution des nouveaux agréments (diminuer le nombre de clubs), avec un contrôle plus rigoureux de la gestion des associations sportives. Comment se porte votre club ? Le pari était, à la fois, risqué et osé. Reprendre un club déliquescent tant sur le plan sportif qu?économique, voire structurel, représentait pour moi un défi à relever. D?un tempérament fonceur, je n?ai jamais baissé les bras en incitant ma troupe à cravacher dur pour atteindre l?objectif tracé par la direction du club. Dieu merci, mon équipe carbure actuellement à plein régime, comme en témoigne la position occupée en championnat. Cependant, il faut avouer que j?ai été contraint à opérer des changements techniques en plein exercice et ce, pour apporter plus d?allant et d?enthousiasme dans la production du jeu. L?arrivée du technicien Fourar a complètement revigoré mes poulains voulant à tout prix terminer la saison en fanfare. Depuis plusieurs mois, j?ai senti que le nouveau coach a donné beaucoup au club, contrairement à son prédécesseur. Les résultats démontrent que nous sommes bien partis pour accéder en Régionale. Donc, on ne change pas une équipe qui gagne. C?est la même chose en politique, le président Bouteflika a apporté des changements au niveau de son équipe gouvernementale et ce, pour redynamiser différents secteurs. Passons à un autre volet. Quel bilan faites-vous de l?économie nationale durant ces dernières années ? C?est la première fois ? depuis bien longtemps ? que les Algériens ont constaté une certaine amélioration de l?économie nationale. La preuve, beaucoup de projets ont été réalisés et d?autres sont en voie d?achèvement. Les réserves de change de 33 milliards de dollars attestent du souffle nouveau au sein d?une économie qui a souffert pendant longtemps. J?estime que le bilan du secteur économique du pays est positif et ce, dans la mesure où la croissance a atteint un seuil jamais égalé auparavant. Sans omettre que la dette extérieure de l?Algérie a beaucoup diminué, grâce à la gestion du président-candidat et à son gouvernement qui ont été les auteurs de la réalisation de plus de 150 centres de formation (pour une main-d??uvre qualifiée) et de la création d?environ 1,2 million d?emplois, la stabilité des indicateurs économiques et une baisse cohérente de l?inflation malgré la situation délicate que traversait le pays. Sur le plan social, depuis 1999, 16 000 chantiers ont été ouverts pour la réalisation de différents projets (logements, barrages, écoles?), sans oublier les investissements en constante évolution. Le peuple algérien se rappelle toujours la crise économique qu?a vécue le pays durant la décennie noire. J?estime que c?était vraiment très difficile de redresser la situation, car il fallait régler d?autres problèmes, notamment le volet sécuritaire. Quelle a été l?évolution sur le plan international ? Tout d?abord, il faut se rappeler que nous étions coupés du monde pour diverses raisons. Cependant, l?arrivée de Bouteflika a complètement changé les choses et l?Algérie a repris sa place sur le plan international. Il fallait que nous sortions de notre coquille et communiquions avec les étrangers, car il y va de l?intérêt économique du pays. Comptant sur son expérience et surtout sur ses relations, le président-candidat a joué un rôle déterminant pour protéger les intérêts de l?Algérie à l?étranger. Le président sortant Abdelaziz Bouteflika, critiqué par ses opposants sur sa manière «autoritaire» de gérer son pays, a, cependant, réussi à sortir l'Algérie de son isolement et à la replacer sur la scène internationale. N?oublions pas que le pays avait perdu sa place de «pays-phare» qu'il détenait dans les années 1970 en s'enfonçant dans la spirale de la violence à partir de 1992. L'Algérie avait une mauvaise image à l'étranger. M. Bouteflika a, dès le début de son mandat, sillonné la planète pour tenter de changer cette image. Le président sortant a animé plusieurs séminaires, des conférences internationales, alternant visites officielles et voyages privés, réussissant peu à peu à redorer l'image ternie de l?Algérie. Mais d?après vous, que lui reproche-t-on ? Certaine presse et les partis de l'opposition ont reproché à M. Bouteflika ses fréquents voyages à l'étranger, au point qu?on l?a surnommé «Monsieur Voyage», son rapprochement spectaculaire avec des pays étrangers, dont certains investisseurs sont venus en Algérie. L?homme de la concorde civile a répondu à ses détracteurs qu'il était prêt à se sacrifier pour que les investisseurs, qui boudent encore notre pays, viennent s'installer, créant de l'emploi pour le quart de la population active (environ 2,3 millions de chômeurs en Algérie). Il a aussi réussi à apaiser et à normaliser des relations assez tendues avec l?Europe. En Afrique, où il entend replacer l'Algérie dans son rôle de leader, M. Bouteflika a été l'un des initiateurs du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad), la diplomatie algérienne a joué un rôle important dans le conflit entre l'Ethiopie et l'Erythrée qui a abouti à la signature, à Alger, en 2000, d'un traité de paix après des mois de négociations. Où réside le salut de l?économie nationale ? Le salut de l?économie nationale réside dans la multiplication des PME-PMI. Et cet accroissement n?est rendu possible que par l?application de la politique du microcrédit, de la microentreprise et des chances offertes aux jeunes Algériens qui ont souffert le martyre durant ces dix dernières années marquées par l?augmentation du taux de chômage. Chaque jeune Algérien diplômé ou pas peut maintenant créer sa propre entreprise et ce grâce à la contribution du programme Ansej et de la PME /PMI. Depuis la mise en ?uvre de ce plan de «sauvetage», 60 000 petites entreprises ont été créées et nous devons rendre hommage à Ahmed Ouyahia qui a permis un tel envol. Il faut continuer à appliquer cette politique, car la PME a démontré, dans le monde entier, qu?elle peut être la base du développement. D?autant plus que dans le domaine du capital risque, les banques se sentent à l?aise avec les petites entreprises. J?estime que l?économie du pays a gagné du terrain pendant ces dernières années, comme en témoigne le taux de croissance qui avoisine les 7%. Donc, vous optez pour le programme de M. Bouteflika ? A travers mon analyse économique, je suis persuadé que le mandat du président-candidat a sorti le pays de la crise tout en réalisant un sursaut appréciable. Le bilan de Bouteflika est positif et il est impératif d?opter pour la continuité d?un programme qui a porté ses fruits. Moderniser l?administration algérienne, réformer l?économie nationale en créant plus d?entreprises spécialisées en exportation hors hydrocarbures, professionnaliser l?Armée nationale populaire, servir la société algérienne pour lui assurer l?équilibre et asseoir une politique socioculturelle sont désormais les engagements du président Bouteflika vis-à-vis du peuple algérien. Depuis son élection à la tête de la nation, le pays vit une dynamique appréciable et la société algérienne voit les choses évoluer. A cet égard, j?opte pour lui avec conviction.