Spirale n Un mort et douze blessés ont été enregistrés ce matin à Bagdad, ce qui porte le bilan des violences intervenues la veille en plusieurs endroits de l'Irak, à vingt-deux morts. Un Irakien a été tué et douze autres ont été blessés ce matin, dont un haut fonctionnaire du ministère de la Santé, dans l'explosion d'une bombe au centre-ville de Bagdad, selon des sources irakiennes. Cette attentat intervient au lendemain d'une journée sanglante qui a fait au moins 21 morts et une cinquantaine de blessés. L'explosion contre la principale mosquée chiite de Baqouba située à 60 km au nord de Bagdad a fait, à elle seule, au moins huit morts et 21 blessés, a affirmé un médecin de l'hôpital général de Baqouba. Tôt dans la matinée, un kamikaze avait fait exploser sa voiture près d'un barrage contrôlé par la police et l'armée à l'entrée de Ramadi à100 km à l'ouest de Bagdad, la capitale de la province sunnite d'Al-Anbar. 4 policiers et 4 civils ont été tués alors que 15 personnes ont été blessées, selon un source policière. Près de la ville sainte chiite de Kerbala, au sud de Bagdad, l'explosion d'une bombe placée dans un minibus a fait au moins quatre morts et cinq blessés, ont indiqué des sources policières et médicales. Les passagers venaient de la ville voisine d'Hilla, selon des témoins. A Sadr City, le quartier chiite populaire du nord de Bagdad, un civil a été tué et trois personnes ont été blessées, dont deux soldats, par l'explosion d'une voiture piégée, selon une source hospitalière. Dans un autre quartier du sud de Bagdad, à Al-Qahira, l'explosion d'une voiture piégée a tué une personne et blessé huit autres, a indiqué une source au sein du ministère de l'Intérieur. A Kirkouk au nord de Bagdad, deux frères âgés de 14 et 9 ans ont été tués par un engin explosif découvert près de leur maison avec lequel ils jouaient, a indiqué un officier de police. Les violences ont connu une recrudescence au cours de l'été. Le mois d'août a été le plus sanglant en Irak depuis plus d'un an, marquant une nette dégradation de la sécurité et un défi pour le Premier ministre Nouri al-Maliki qui se voulait le champion du retour au calme. Selon des chiffres fournis par les ministères de la Défense, de l'Intérieur et de la Santé, 393 civils, 48 policiers et 15 soldats ont été tués en août. En outre, 1 741 personnes ont été blessées. Le 19 août, deux attentats suicide dévastateurs à Bagdad contre les ministères des Affaires étrangères et des Finances avaient fait 95 morts et plus de 600 blessés. Ces attaques ont provoqué une crise diplomatique entre la Syrie et l'Irak, qui a accusé son voisin d'abriter des membres du parti Baas interdit de l'ancien Président irakien Saddam Hussein et des membres d'Al-Qaîda, qui commettent ensuite des attentats en Irak. Maliki a également réclamé, dans une récente lettre à l'ONU, que les auteurs des attentats du 19 août soient jugés devant un tribunal international. «L'ampleur et la nature de ces crimes appellent une enquête qui s'inscrit au-delà de la compétence juridique irakienne et la poursuite des auteurs devant un tribunal pénal international spécial», écrit-il au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.