Atouts n Le match retour de la Supercoupe d'Espagne entre le FC Barcelone et le Real Madrid, ce soir au Camp Nou, pourrait marquer les grands débuts de Cesc Fabregas avec un Barça qui aborde la rencontre en position de favori. Avec ce résultat avantageux ramené de Madrid, les Catalans peuvent, en effet, espérer remporter le premier trophée de la saison 2011-2012. Mais ils devront montrer un autre visage qu'à l'aller, où le Real les avait clairement dominés dans le défi physique, mais aussi sur le plan du jeu, leur disputant – chose rare – la possession de la balle. Technique d'endormissement du rival ou pas, Josep Guardiola s'attend donc encore à souffrir ce mercredi (21h 00 GMT) face à un Real Madrid plus en jambes que l'équipe catalane. «Le Real nous était supérieur physiquement ce soir (dimanche) et aura encore de l'avance dans ce domaine mercredi», avait ainsi lâché le technicien catalan après le match aller. De son côté, le Real Madrid, en dépit du bilan comptable défavorable de l'aller, reste sur une bonne impression. «Il est clair que l'équipe est meilleure que l'année dernière», a jugé l'entraîneur adjoint, Aitor Karanka. Analyse corroborée par Karim Benzema, qui a lui estimé que «beaucoup de choses ont changé» par rapport aux clasicos de la saison dernière où le Real s'était montré à la peine face au Barça (deux défaites, deux nuls, une seule victoire). «Le Real méritait la victoire» et «a montré beaucoup plus de choses que le Barça», a estimé l'international français, hier, mardi. Figurant parmi les meilleurs joueurs madrilènes à l'aller, Benzema brûle d'ouvrir son compteur buts contre le Barça face auquel il n'a encore jamais marqué. Ce soir, le coach madrilène, Jose Mourinho, devrait donc rester fidèle à sa tactique de l'aller : presser haut les Blaugrana pour gêner leur relance et leur imposer un défi physique des plus exigeants. Dans cette perspective, la composition de l'équipe merengue ne devrait changer qu'à la marge. Seule nouveauté envisageable par rapport au onze de départ de dimanche : le remplacement sur l'aile droite de Angel Di Maria par Fabio Coentrao, qui devrait mettre encore plus d'impact physique que l'Argentin. Entré en cours de match, Coentrao, recrue phare de l'intersaison du Real, n'a pas vraiment apporté offensivement, mais s'est acquitté avec rigueur de sa tâche défensive. Côté catalan, il devrait, en revanche, y avoir davantage de changements. Les cadres Piqué et Busquets, qui avaient commencé la rencontre de Madrid sur le banc, pourraient ainsi débuter. Puyol, toujours en phase de récupération, ne devrait, au contraire, pas être opérationnel. Reste l'inconnue Fabregas : le milieu de terrain formé au Barça et rentré au bercail lundi après huit ans passés à Arsenal, étrennera-t-il son numéro 4 dès ce soir ? Lors de sa présentation à la presse, l'international espagnol a, en tout cas, fait savoir qu'il se sentait «très bien physiquement» et «prêt à jouer dès ce mercredi». Intégré au groupe dès hier, il a déjà retrouvé avec joie les coéquipiers de ses années de cadet au Barça. Daniel Alves : «Il n'y a jamais de favori lors d'un Barça-Real» Le match retour face au Real Madrid s'annonce difficile selon le Brésilien. «Il n'y a jamais de favori lors d'un match entre le Barça et le Real Madrid. C'est une équipe qui joue avec beaucoup d'intensité et ils ont eu beaucoup d'occasions de buts face à nous. Mais je dois avouer que nous avons un léger avantage après le score du match aller», a analysé le footballeur auriverde dans le journal As. Enfin, Daniel Alves est heureux de voir Cesc Fabregas rejoindre l'effectif des Blaugrana : «C'est vraiment une bonne nouvelle d'avoir obtenu la signature d'un joueur comme Fabregas. Il va apporter énormément à l'équipe et il sera très bien accueilli dans notre effectif», a conclu le latéral droit du FC Barcelone. Benzema : «La Supercoupe est à la portée du Real» «Nous sommes conscients que c'est à la portée du Real de gagner demain (aujourd'hui mercredi ndlr) à Barcelone et de remporter la Supercoupe. A l'aller, deux grandes équipes se sont affrontées, mais sincèrement, le Real méritait clairement de gagner. Nous avons fait beaucoup plus que le Barça. Beaucoup de choses ont changé par rapport à l'année dernière. Cette fois, nous avons eu le monopole du ballon et nous ne les avons pas laissés jouer. (...) Dans le schéma tactique de l'entraîneur, il était demandé aux attaquants de presser haut pour empêcher la relance du Barça. Je crois que nous l'avons bien fait. J'ai plus le ballon, mes coéquipiers me cherchent davantage. Il y a dans l'équipe tellement de bons passeurs que je vais avoir beaucoup d'occasions de marquer. Ce sera alors à moi de les transformer en buts.»