Activités n Outre l'apprentissage de la récitation du Saint Coran, les élèves apprennent el-fiqh, al-sunna et aussi la bonne conduite conformément à la charia. La zaouïa Sidi-Abderrahmane-Thaalibi des Issers (Boumerdès) est en phase de devenir un repère religieux des plus en vue en matière d'enseignement du Saint Coran et de la jurisprudence islamique pour les jeunes générations, tout en constituant un vivier d'imams destinés à officier les prières surérogatoires durant le mois sacré du ramadan, notamment. «Le rôle de cet établissement religieux est en constante évolution depuis son ouverture dans les années 90», a indiqué, à ce propos, le directeur des affaires religieuses et des wakfs de la wilaya, qui fait état de la sortie de «70 récitants du Coran et du hadith, de cette zaouïa, qui renforce, annuellement, l'encadrement des différentes mosquées de la région». Une moyenne de 160 apprenants, issus de différentes wilayas du pays, poursuivent une formation religieuse au niveau de cette structure qui a bénéficié, depuis l'année 2000, d'un nouveau siège situé dans le périmètre de la grande mosquée de la ville des Issers, a souligné Mohamed Bouaoua. Selon le président de cette zaouïa, Mohamed Nour, «le renouvellement et la modernisation des équipements pédagogiques de cette institution ont été assurés par des aides fournies par les pouvoirs publics, complétées par des dons de bienfaiteurs qui contribuent, ainsi, à l'amélioration des prestations quotidiennes fournies aux étudiants, notamment», a-t-il ajouté. Les apprenants (es), dont l'âge va de 8 à 25 ans, bénéficient d'un régime d'internat ou de demi-pension, et seront versés, après l'obtention d'un certificat de confirmation de niveau, dans le secteur du culte où ils officieront en qualité d'imams ou d'enseignants du Saint Coran, ou de morchidate (pour les femmes), sachant qu'une partie des apprenants suivra des cours par correspondance pour prétendre à un certificat de confirmation de niveau. L'érudit Abderrahmane Thaalibi, dont cette zaouïa porte le nom, naquit à Issers ville vers la moitié du XIVe siècle. Il étudia à Béjaïa et visita plusieurs pays musulmans avant de s'établir à Constantinople, capitale de l'empire ottoman d'alors, où il étudia durant de nombreuses années. Après quoi, il revint à Tunis, puis à Alger où il s'installa pour se consacrer à l'enseignement. Il forma de nombreux ulémas et écrivit plusieurs ouvrages, avant d'être désigné gouverneur général de la ville d'Alger relevant de la principauté '»Ethaalibia». Le Cheikh vénéré, Saint Patron d'Alger, mourut au XVe siècle et fut enterré dans la Basse Casbah d'Alger, où son mausolée se dresse face à la mer. Ce lieu de culte a pour tradition d'organiser, à chaque anniversaire du Mawlid Ennabaoui Echerif, une journée d'étude consacrée au théologien que fut Abderrahmane Thaalibi, donnant lieu à la récompense des apprenants sortant de cette Zaouïa.