Perspective n A long terme, l'usage de cette carte sera élargi aux consultations ainsi qu'aux laboratoires d'analyses. Le système du tiers payant du médicament généralisé à tous les assurés sociaux titulaires d'une carte Chiffa et à leurs ayants droit depuis le 1er août dernier et son application, à terme, aux consultations médicales, constitue un des fondements de la politique de sécurité sociale. Cette politique vise l'amélioration de la qualité des prestations, la modernisation du système de sécurité sociale ainsi que la préservation des équilibres financiers des organismes de sécurité sociale. Cette amélioration s'est traduite aussi par l'élargissement du tiers payant du médicament dont le nombre de bénéficiaires a atteint 2 400 000 à ce jour. La carte Chiffa, opérationnelle au niveau de 48 wilayas, a été distribuée à près de 6 300 000 assurés sociaux. Depuis le lancement de la carte Chiffa en 2007 et jusqu'au 1er août 2011, seuls les retraités et les personnes souffrant de maladies chroniques bénéficiaient de ce système. A présent, sur simple présentation de la carte Chiffa et d'une ordonnance, les assurés sociaux pourront bénéficier des avantages du système du tiers payant pour l'acquisition des médicaments prescrits pour eux ou pour leurs ayants droit, et ce, auprès de n'importe quelle officine pharmaceutique conventionnée avec la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas). La carte électronique Chiffa est donc élargie à l'ensemble des assurés sociaux. La carte Chiffa est utilisée, dans un premier temps, pour le remboursement des médicaments seulement en attendant son application, à long terme, aux consultations effectuées par un médecin conventionné avec la Cnas, ainsi qu'aux laboratoires d'analyses. La mise en œuvre de la carte Chiffa s'inscrit dans le cadre de la modernisation du secteur de la sécurité sociale, la rationalisation de la gestion des frais de soins, l'encouragement du recours aux médicaments génériques et ceux fabriqués au niveau local et l'allégement des dépenses des assurés sociaux. A cet effet, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, qui a présenté un exposé concernant l'amélioration de la qualité des prestations lors de son audition par le président de la République, avait annoncé l'ouverture d'une école supérieure de la sécurité sociale à la rentrée sociale de 2013. Cette école entre dans le cadre de la formation continue des agents et cadres de la sécurité sociale et des réformes engagées dans ce secteur. Le projet sera réalisé en coordination avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Sur le plan des équilibres financiers de la sécurité sociale, les recettes ont connu une hausse de 37%, passant de 447 milliards de dinars en 2008 à 612 milliards de dinars en 2010. Les dépenses de la sécurité sociale en matière de remboursement des médicaments dépassent, quant à elles, 82 milliards de dinars par an.