Cérémonie n Le Burnous d'or de Sidi M'hamed Boukobrine a été attribué au réalisateur et cinéaste Amar Laskri, pour ses produits cinématographiques remarquables. La cérémonie s'est déroulée, hier soir, au siège de l'APC de Sidi M'hamed, organisatrice de cette louable initiative qui est à sa 6e édition. Le public, venu nombreux pour partager ce moment de joie avec un homme qui a sacrifié sa vie à développer le secteur du cinéma, a assisté a des témoignages de nombreux éminents réalisateurs et artistes qui ont retracé le riche itinéraire de M. Laskri. D'ailleurs, des séquences des meilleurs films ont été diffusées tels les excellents produits cinématographiques sur la guerre d'Algérie, en l'occurrence Fleur de Lotus, El-Moufid, Les portes du silence et Patrouille à l'Est. Ayant rejoint les rangs de l'ALN à l'âge de 15 ans l'homme a su reproduire les scènes d'horreur, perpétrées par le colonialisme français durant la Guerre de libération nationale. «Ces œuvres sont des témoignages vivants sur notre histoire», ont commenté les intervenants qui ont tenu à rappelé le parcours d'un véritable combattant ayant passé sa vie à servir le secteur du cinéma algérien. Diplômé de l'académie du cinéma, du théâtre, du cinéma, de la radio et de la télévision de Belgrade, M. Laskri est un véritable professionnel de l'audiovisuel, témoignent ceux qui l'ont accompagné et apprécié aussi bien au niveau national qu'international dans la réalisation de ses films. Entouré de la famille du septième art ainsi que des hommes de culture qui sont venus spécialement féliciter celui qui a beaucoup donné au cinéma algérien, M. Laskri a tenu à remercier les organisateurs pour ce geste symbolique mais appréciable à l'égard des hommes de la culture. Par ailleurs, il a saisi cette opportunité pour rappeler le malaise du cinéma algérien qui est dû, d'après lui, à l'absence d'une stratégie bien définie au développement de secteur. Tout en dénonçant la médiocrité qui règne dans le secteur du cinéma, l'intervenant ne veut pas verser dans la polémique des accusations qui mène, d'après lui, nulle part. «Nous sommes tous responsables de cette situation aujourd'hui, et nous ne pouvons récolter que ce que nous avons semé », dira-t-il à ce sujet en faisant remarquer que la qualité ne peut exister sans formation. Pour redresser la situation, notre éminent réalisateur pense qu'il faut d'abord une volonté politique qui doit être concrétisée par des investissements dans le domaine du cinéma et de l'audiovisuel. «Il est inadmissible qu'il n'existe pas un complexe cinématographique de la formation», déplore-t-il en rappelant le rôle déterminant de l'audiovisuel dans le développement du cinéma et de la culture en général. Cela d'une part, d'autre part les collectivités locales doivent réhabiliter les salles de cinéma qui sont fermées à cause de leur dégradation. «Si chaque commune arrive à réaménager deux salles de cinéma par an, ce sera déjà une bonne chose», suggère-t-il en donnant l'exemple de l'APC de Sidi M'hamed qui en train mener, d'après lui, un programme dans ce sens. Bientôt un film sur Frantz Fanon Un film documentaire sur l'un des amis de la Révolution algérienne en l'occurrence Frantz Fanon sera réalisé incessamment, a annoncé M. Laskri en marge de la cérémonie. «Il s'agit de l'itinéraire d'un homme libre qui a combattu le colonialisme», dit-il. L'intitulé de cette œuvre cinématographique est De foule de France, a-t-il révélé. Concernant l'écriture de scénario de ce film documentaire, il compte, indique-t-il, le réaliser en compagnie de Azzedine Mihoubi.